Vers une nouvelle polémique ?

A quelques jours du coup d’envoi d’un Lens-PSG qui s’annonçait il y a quelques semaines encore comme une rencontre « ordinaire », le match semble déjà avoir débuté en dehors des terrains. Deux ans après la fameuse affaire de la banderole anti-chtis, les parisiens se déplacent à Lens dans un cadre tout aussi contrasté et médiatique. Mal en point sur le plan sportif, le club de la capitale affiche désormais des problèmes en tribunes. Affrontements entre groupes de supporters (Kop Of Boulogne contre Auteuil), incidents diverses autour des stades qui accueillent le Paris SG…  Si le club francilien est connu depuis des années pour les agitations de ses supporters, les dernières furent pour le moins violentes : « Les images d’un homme gisant dans son sang aux pieds du Parc des Princes ont défilé dans ma tête ces deux dernières nuits » déclarait mardi le président du Paris SG, Robin Leproux. Car c’est la vie d’un homme, d’un supporter qui est en jeu. Gravement blessé au cours d’un affrontement entre supporters parisiens avant le match PSG-OM, roué de coups pour souffrir aujourd’hui de fractures qui le placent dans un avenir incertain. C’est ce fait précis qui a fait réagir les hautes instances parisiennes. Car depuis mardi, l’abatage médiatique autour de cette affaire est immense. Le président du PSG a à ce sujet lancé mardi, des décisions claires vis-à-vis des supporters de son club : Hausse des interdictions de stade, fermetures des locaux des associations de supporters, mais surtout… L’interdiction pour les supporters parisiens d’effectuer des déplacements. 

 Une sécurité nécessaire

 Et c’est cette dernière mesure qui inquiète tout un département : la capitale n’est qu’a 200 kilomètres de Lens, futur adversaire du Paris SG en Ligue 1. Une distance qui permet naturellement aux supporters parisiens de tenter d’accéder dans l’antre des Sang et Or. Le maire de Lens, Guy Delcourt, le sait bien : « J’aurais préféré que ces mesures soient prises beaucoup plus tôt. Cela aurait évité qu’on parle une fois de plus de Lens – PSG » a-t-il avoué sur RMC. Car en interdisant les déplacements de ses supporters, le PSG n’a pas forcément empêché les dernières divergences entre ses associations de supporters. Comme c’est devenu courant aux abords du parc des Princes, la ville de Lens risque d’être prise d’assaut, samedi. C’est alors qu’intervient le problème de la sécurité. La préfecture du Pas de Calais semble avoir déjà prévu toute sorte de débordements : « Il y aura des stadiers et des forces particulières d’intervention dans le stade. Il y aura un périmètre de protection et de vigilance renforcée autour du stade afin que de supporters virulents du PSG soient refoulés. Il y aura des contrôles nouveaux et renforcés sur les routes qui mènent au stade-Bollaert. » assure le chef de cabinet du préfet du Pas-de-Calais. Du côté du club lensois aussi des décisions ont été prises. Comme la fermeture de la billetterie internet, dès mardi, ou encore l’exigence d’une pièce d’identité pour toute réservation au-delà de trois places. Mais ces dispositions suffiront t-elles à empêcher tout risque de débordements ? Probablement pas. « Je serai évidemment attentif sur le sujet (de la sécurité), car malgré toutes les dispositions prises, nous avons affaire à des individus qui considèrent être dans une société où aucune loi ne les concerne », prévient Guy Delcourt, le maire de Lens. Mais que les supporters lensois se rassurent, Gervais Martel ne s’inquiete pas : « On doit pouvoir assister à un match en toute sécurité, chacun doit prendre ses responsabilités » (Source : Nord Eclair). En attendant, c’est dans un climat pour le moins brûlant et incertain que lensois et parisiens vont s’affronter samedi.

 Article : Romain Bucquet

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