Samedi, Armentières reçoit Lens pour le compte du 8e tour de la Coupe de France. Une « grande fête » pour l’entraîneur armentiérois Thierry Villain qui ne donne à sa formation qu’1% de chance. Mais il l’assure, « nous la saisirons à fond ».
Tout d’abord, comment se sent votre équipe à deux jours du grand rendez-vous ?
« Tout le monde se sent bien, il n’y a pas de problème sur ce point. Ce match est avant tout une fête pour le club, pour les joueurs et pour la municipalité. C’est une récompense par rapport à notre beau parcours jusqu’à maintenant. Et affronter le RC Lens, c’est la cerise sur le gâteau pour nous. Après, le fait d’arriver là, où il reste 88 équipes, soit nous tirions un club de notre niveau et nous avions une chance sur deux de passer, soit on affrontait un gros. »
Par rapport à d’habitude, la préparation d’avant-match a-t-elle été différente ?
« Que l’on joue en championnat ou face à Lens, on se prépare de la même façon. C’est à dire trois entraînements dans la semaine. Ce soir, ce sera le dernier. Demain, tout le monde sera au repos car les joueurs sont pas mal sollicités. Et samedi, on se retrouvera à 13h, on mangera ensemble et on essayera de faire honneur au club et à la municipalité. »
En championnat, vous n’êtes pas au mieux. Vous avez pourtant fait quelques coups d’éclat cette saison comme au Touquet ou à Cambrai. Des prestations qui vous donnent aujourd’hui un motif d’espoir ?
« Armentières est une équipe capable du meilleur comme du pire. En juin, nous avions battu Lens avec un peu de réussite, il faut le reconnaître, mais nous avions gagné. A l’inverse, nous sommes passés à côté de matchs moins difficiles. Par manque de rigueur, d’attention, on laisse échapper des points. C’est le visage de notre équipe. Après, pour un club amateur comme nous, quand nous arrivons à passer le 5e, 6e tour de la Coupe de France, il y a ce phénomène qui rentre en compte. Les joueurs sont davantage concernés pour ces matchs là qu’en championnat où il y a un petit relâchement. »
Votre groupe semble très uni, solidaire. Un véritable atout avant d’affronter le Racing, non ?
« C’est un atout indispensable. Nos meilleurs résultats, on les a faits contre les meilleures équipes. Les joueurs sont très solidaires, très amis également en dehors du terrain. Ils sont capables de se dépasser, de se rassembler et d’obtenir de bonnes performances. Mais samedi, nous n’allons pas jouer contre une formation de notre niveau, il s’agit d’un club professionnel. Maintenant, cela sera une grande fête car nous avons la chance de jouer un grand club qui possède, en plus, le meilleur public de France selon moi. Mes joueurs auront cette envie de montrer qu’ils sont capables de se mettre au niveau et de ne pas être ridicules. Ils seront à 300%. »
Lens n’aura donc pas la tâche facile.
« Nous avons 1 ou 2% de chance. Et nous la saisirons à fond. Mais il faut être honnête, Lens n’a rien à craindre s’ils jouent au niveau qui est le leur depuis la prise de fonction d’Eric Sikora. J’ai vu le match contre Laval vendredi dernier et on sent une équipe en pleine confiance, loin du niveau affiché en juin dernier. »
A Houplines, vous étiez ressortis vainqueur. Ce match vous donne-t-il un plus de confiance ?
« C’est certain. Cette victoire en juin permet aux joueurs d’y croire. Dans leur tête, ils s’appuient la dessus. Même si à Lens, il manquait 3 ou 4 joueurs clés, les miens se disent »on l’a fait au mois de juin, pourquoi ne pas le refaire ». En plus, ils avaient montré des choses intéressantes. »
Propos recueillis par Laurent Mazure pour rclensois.fr