Suite de notre entretien exclusif avec Pablo Correa : le match de demain, son effectif et…l’Amérique du Sud !
Vous déplorez la blessure de votre attaquant de pointe Benjamin Moukandjo. Est-ce la seule absence notable ?
Malheureusement, après son très bon match avec l’équipe du Cameroun (titulaire et buteur contre la Tunisie) et la qualification pour la prochaine Coupe du Monde, il s’est rapidement blessé à Dijon. On se console en se disant qu’il s’agit du seul joueur majeur absent.
C’est embêtant pour une équipe qui n’a pas réellement de buteur (ndlr : 3 joueurs à 3 buts seulement)…
C’est ce que j’évoquais lorsque je disais que l’équipe n’est pas faite pour monter. Ça ne peut pas vous manquer, il faut plusieurs joueurs à plus de 10 buts. Toutefois, ce n’est pas une excuse, ça rend les choses plus difficiles, je m’en contente et me débrouille avec. J’aimerai que les joueurs le comprenne, car je prépare l’équipe pour marquer des buts.
Benjamin Moukandjo a été suppléé contre Dijon par le jeune Romain Bauchet ? Présentez-nous ce jeune nordiste.
Romain vient de Boulogne, il est au centre de formation depuis plusieurs années. C’est un jeune très intéressant, attaquant, adroit devant le but. On veut l’approcher du haut niveau. Finalement, les circonstances ont fait que ça s’est passé un peu plus tôt que prévu, mais on ira doucement avec lui.
Et l’autre Romain, Grange (ndlr : suivi un temps par le Racing au mercato d’hiver), auteur d’une très bonne seconde partie de saison l’an passé ; il a quelque peu disparu de la circulation…
Il a contracté une drôle de blessure en début d’année, ce qui l’a ralenti. En plus, avec la descente, il devait partir et ça ne s’est pas fait. Il fallait donc aussi digérer cette situation. Mais on sent qu’il revient de façon intéressante, sur des bouts de matches. Je pense qu’il sera très utile pour la seconde partie de saison.
Le Racing Club de Lens est moyennement performant à l’extérieur. Cette rencontre est une belle opportunité pour faire chuter un membre du Top 3 et recoller au podium ?
Oui, mais il faut que ça dépende de nous. C’est ce que je veux. L’équipe de Lens a des qualités individuelles et collectives et, si elle est plus forte que nous samedi, alors elle l’emportera. Mais je voudrai que mon équipe joue comme elle doit et ne subisse pas le jeu lensois.
Enfin, si vous pouviez choisir un joueur de l’effectif lensois, lequel prendriez-vous ?
L’argentin.
Chavarria. Parce qu’il est sud-américain ?
(Rires) Non ! C’est un joueur intéressant, un homme de couloir qui marque beaucoup de buts. Et puis, il est dans un bon état d’esprit, très positif. Ça se voit qu’il se donne, cette image de battant sur un terrain transpire ce qu’il doit être probablement en dehors.
Tous propos recueillis par Philippe Dard