Cinq semaines après la déculottée reçue en Coupe de France (5-1), le Racing s’apprête à retrouver le Parc des Princes pour y affronter le PSG, actuel deuxième de Ligue 1. Défaits à Rennes le week-end dernier, les parisiens auront à cœur de se rattraper face à une équipe Sang et Or qui tentera, elle, de récupérer les points une nouvelle fois perdus à domicile, face à Valenciennes (1-1). Si la tâche s’annonce compliquée pour des artésiens qui n’ont gagné qu’une seule fois hors de leurs bases, rappelons nous qu’à une époque pas si lointaine que ça, les lensois avaient pris leurs quartiers du côté de la Porte d’Auteuil en venant s’imposer cinq fois d’affilée (entre 2003 et 2007). Afin d’implorer l’esprit de l’ancienne bête noire lensoise pour qu’elle se réveille enfin, remémorons-nous brièvement ces cinq succès, cela pourrait donner de belles idées aux lensois avant d’aller refouler la pelouse de leur ancien jardin.
2002/2003- 33e journée de L1 (0-1)
Alors englué dans le ventre mou du classement, l’équipe de Joël Muller se rend au Parc des Princes pour y défier la bande à Ronaldinho. Stéphane Pédron est titulaire sous les couleurs parisiennes et Lens évolue dans un 4-2-3-1 avec un milieu de terrain très fourni : Blanchard et Bouba Diop soutenant le quatuor Sibierski, Thomert, Utaka et Moreira. Dans un match pauvre en occasions, c’est finalement le maubeugeois Daniel Moreira qui allait trouver la faille au retour des vestiaires (46e). En reprenant un service en retrait d’Olivier Thomert, le lensois plaçait le ballon hors de portée de Jérôme Alonzo et les lensois réussirent à tenir le score jusqu’au coup de sifflet final. Les artésiens allaient alors terminer la saison en roue libre, en parvenant tout de même à se classer 8e et en obtenant une qualification pour la coupe UEFA par le biais du Challenge du fair-play.
2003/2004- 12e journée de L1 (0-1)
Après un début de championnat mitigé, c’est avec une équipe offensive que le Racing Club de Lens se rend à Paris : disposés en 4-4-2 avec Utaka, Moreira, Thomert et Bakari comme armes offensives soutenues par "Charly" Coridon, les lensois se donnaient les moyens d’inquiéter l’arrire-garde parisienne. Hormis un but logiquement refusé à Gabriel Heinze, le Racing n’est pas réellement inquiéter et comme la saison précédente, c’est une passe de Thomert pour un but de Moreira en fin de match (77e) qui viendront donner la victoire aux Sang et Or : contrôle de la poitrine et demie-volée du numéro 10 lensois pour placer le ballon dans la lucarne de Jérôme Alonzo. Même passeur, même buteur, même score et 3 points encore pris par les lensois au Parc !
2004/2005- 25e journée de L1 (0-2)
A l’initiative de la campagne anti-racisme «Stand up Speak up» de l’équipementier commun aux deux clubs, parisiens et lensois arborent respectivement des maillots blancs et noirs unis. Francis Gillot, intronisé deux semaines plus tôt, impose sa « patte » offensive à l’équipe en alignant le onze suivant: Itandje; Assou-Ekotto, Hilton, Gillet, Cubilier; Diarra, Se Keita, Leroy (Cap.), Thomert ; Cousin, Utaka. Au milieu de débats équilibrés, deux coups de patte de Jérôme Leroy viendront forcer la décision: juste avant la mi-temps, Alou Diarra s’élèvait plus haut que tout le monde pour reprendre un coup franc idéalement tiré par le capitaine lensois et tromper Lionel Létizi. Dès le retour des vestiaires, Leroy enfilait lui-même le costume de buteur en reprenant un ballon mal négocié par la défense parisienne et en fusillant Létizi. L’entrée de Coridon côté parisien n’y changera rien et Gillot pouvait fêter sa deuxième victoire en 3 matchs à la tête du Racing qu’il allait finalement mener jusqu’à la septième place de L1.
2005-2006- 16e journée de L1 (3-4)
Si Francis Gillot peut se permettre de laisser sur le banc Eric Carrière et Jérôme Leroy, c’est qu’il possède d’autres atouts pour aller défier le PSG: il faut dire que Jussié et Dindane ont du répondant dans le domaine technique et leur titularisation allait vite donner raison au coach lensois : après que Thomert ait ouvert le score après 120 secondes de jeu et que Pauleta ait égalisé à la 7e minute, un corner de Jussié pour la tête d’Aruna redonnait l’avantage aux Sang et Or (33e). Le brésilien y allait également de son petit but en dribblant facilement Létizi après une bévue de la défense parisienne. L’addition était alourdie par Dindane qui, de nouveau bien servi par Jussié, trompa une seconde fois Letizi d’une subtile "pichenette". Les buts de Pauleta et Yepes dans les arrêts de jeu n’allaient pas suffire aux parisiens pour renverser une rencontre de nouveau remportée par les Sang et Or au terme d’un match mémorable.
2006-2007- 12e journée de L1 (1-3)
Eric Carrière est cette fois titulaire aux côté de Boukari, Thomert et Dindane et après une première mi-temps outrageusement dominée par les parisiens qui mènent logiquement à la marque grâce à un but de la tête de Sylvain Armand (26e), Francis Gillot décide de lancer Daniel Cousin dans le bain pour donner plus de poids à son attaque. Vingt minutes suffiront alors au gabonais pour renverser la tendance : à la réception d’un service de Dindane, Cousin égalise d’un plat du pied parfait (49e) avant de marquer d’une frappe enroulée des 18 mètres qui loge le ballon dans le petit filet de Landreau, impuissant (67e). Les parisiens laissant de nombreux espaces pour tenter d’égaliser, Olivier Thomert en profitait habilement pour marquer le troisième but et signer ainsi la cinquième victoire d’affilée des lensois au Parc des Princes.
Les deux derniers déplacements lensois au Parc des Princes en championnat ont abouti à une défaite (3-0) l’année de la descente et à un match nul (1-1) la saison dernière. Si on y ajoute les défaites en Coupe de France et Coupe de la Ligue, il semblerait bien que l’ex-bête noire du PSG se soit profondément endormie depuis quatre années. Mais samedi, l’occasion sera une nouvelle fois donnée aux nombreux supporters lensois d’encourager bruyamment leur équipe et leurs chants pourraient alors bien réveiller la fameuse bête qui somnole.
Charles Pasart
Effectivement tonio92_95, je peux comprendre la fierté que tu pouvais exposer pendant cette longue période ! :)
On relance ça dès demain?
Habitant Paris, c’est cinq années furent mon âge d’or… 5 lundi matins où j’ai pu arriver torse bombé en cours!
[i] (Cousin) de marquer d’une frappe enroulée des 18 mètres qui loge le ballon dans le petit filet de Landreau, impuissant (67e) [/i]
Ce but restera gravé :)
Habitant Paris, c’est cinq années furent mon âge d’or… 5 lundi matins où j’ai pu arriver torse bombé en cours!
[i](Cousin) de marquer d’une frappe enroulée des 18 mètres qui loge le ballon dans le petit filet de Landreau, impuissant (67e)[i]
Ce but restera gravé :)