Gervais Martel : «Le sang de Lens»

Victorieux à domicile de Dijon (3-1), le grandissime favori de la Ligue 2, le Racing Club de Lens, a connu une entame de rencontre difficile avant de débloquer le compteur. Surtout, le stade Félix Bollaert a connu une sacrée soirée, avec une ambiance de feu, exceptionnelle pour la Ligue 2. Gervais Martel, le président lensois, raconte.

«Gervais, cette ambiance face à Dijon, c’est un truc de malades…
Oh, oui ! C’est ça que je retiens. On gagne, oui, mais on a 31 500 personnes ! Il n’y a qu’à Lens, c’est le seul club en France où on est capable de faire autant de monde au stade dans une saison aussi compliquée.

Êtes-vous satisfait de la réponse du public à la demande de mobilisation lancée par le club ?
Vous savez, il n’y a même pas besoin de demander aux supporters de réagir, ils sont là naturellement. Le sang de Lens, le sang des Sang et Or leur coule dans les veines. Je suis vraiment content, en dehors de la victoire, pour le staff et les joueurs, pour tous les gens qui nous accompagnent. On veut vraiment faire le maximum pour remonter.

Ce sont de bons débuts, en tout cas…
Il était important de commencer par une victoire. On a marqué le territoire. On a eu une première période difficile. On n’avait pas gagné depuis douze matchs. Il était important de repartir et de prouver, si besoin en est, que nous allons être dans le tempo. La Ligue 2 va être compliquée, ce n’est pas parce que nous avons gagné le premier match que nous serons là à la fin. On espère bien être là, à la fin. Ce soir, on avait des retrouvailles importantes avec le public. Je suis émerveillé par le public de Lens. Je suis émerveillé depuis cinquante ans, et je viens ici depuis que j’ai l’âge de quatre ans.

Mais encore ?
Quand je vois le stade faire 31 500 spectateurs sur un match du 1er août… Il n’y a pas beaucoup de clubs en France qui fassent ça en Ligue 2. Il n’y en a aucun d’ailleurs. En Europe, on ne doit pas être loin non plus. C’est un encouragement extraordinaire. On a offert aux supporters la victoire, avec une première période difficile et une deuxième période meilleure dans le réalisme et les actions réalisées par nos joueurs. A partir de là, tout est possible, même si ça va être compliqué. Ce soir, des gens sont restés fiers d’être Lensois. Peut-être qu’au 17 mai dernier au soir, il y en a qui en était moins fiers, et j’en faisais partie.

On peut vous souhaiter un bon anniversaire avec un peu d’avance ? Il y a presque vingt ans, en 1988, vous deveniez président du Racing…
Vous savez, des gens au club m’ont demandé si je voulais fêter mon vingtième anniversaire au club. Je leur ai dit non car il n’y a rien à fêter quand on est en Ligue 2. Depuis vingt ans, je fais le maximum. De temps en temps, je me trompe. Je l’ai déjà dit. Je le fais par passion, par amour pour ce club. Je vous propose plutôt que l’on fête le vingt-et-unième anniversaire à l’avance avec la Ligue 1.»

Recueilli par Olivier MAILLARD, au Stade Félix Bollaert de Lens

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