La solidarité est l’affaire de tous. Mais si elle semble de mise dans le système social français, cette phrase a souvent tendance à se confirmer dans le milieu du football, notamment lorsqu’un club traverse une période néfaste. Alors que la performance des lensois dans le Doubs a laissé entrevoir d’énormes inquiétudes, le comportement des joueurs sur, voire en dehors des terrains est apparu tant surprenant qu’alarmant comme le témoigne l’altercation entre Yohan Démont et Nenad Kovacevic à Sochaux. Alors, si tous les faits et gestes d’agacement et de colère ne sont pas entrés dans le domaine public, nous pouvons légitimement imaginer que ce n’était pas le calme plat dans les couloirs de La Gaillette ces derniers jours. Redresser la barre est donc primordial, cette semaine de trêve internationale a permis aux joueurs et au staff technique de mettre tout à plat.
Une solidarité unanime à Lens ?
« Il va bien falloir se réveiller ! (Hermach)»
Pour le président Martel, il est grand temps de se poser les bonnes questions, et de réfléchir aux solutions pour sortir de ce gouffre auquel s’est encré le club lensois. Et comme un signe fort du président lensois de ressouder son club, la confiance réaccordée à Jean-Guy Wallemme au poste d’entraineur. Pas question, pour le boss du club artésien, de se séparer de son coach pourtant très critiqué par les supporters et les observateurs. En cause, cette volonté de ne pas reproduire les erreurs de changement au sein du staff technique connues en 2007-2008 dont l’issue ressemblait à un chemin de croix. Jean-Guy Wallemme, lui, réitère sa volonté de ressouder le groupe, minimisant par exemple l’altercation entre ses deux joueurs à Sochaux. Jacques Santini et Colbert Marlot dont la rumeur d’un départ anticipé avait été évoquée par le journal l’Equipe, a aussitôt été démentie et les deux hommes sont toujours là. Le président lensois est monté au créneau sur ses joueurs, leur rappelant les engagements pris des deux parties, mais aussi en remettant en cause leur attachement au club lensois. Les joueurs, eux, semblent déterminés à redorer le blason. Certains, comme le défenseur Eric Chelle sont même prêts à céder leur place au profit d’un jeune, moins expérimenté mais peut-être plus volontaire. Des changements en profondeur sont même à envisager dimanche, par Wallemme. Enfin, seul le public ne semble plus pouvoir suivre l’équipe. Il faut dire que la galère connue depuis la saison de la descente ne s’arrête plus. Le ras-le-bol est là, dans les rangs des supporters. Extrêmement déçus et en colère de la prestation des leurs à Sochaux, ils comptent montrer leur mécontentement dès dimanche à Bollaërt. La faible affluence, pas catastrophique non plus, attendue face à Rennes en est déjà un premier signe. Toute solution est bonne pour sauver le club.
La réunification confirmée dimanche ?
Et quand la situation sportive du club est au plus mal, Lens occupant l’avant-dernière place du championnat à trois points du premier non-relégable, l’heure n’est plus à réfléchir. Les supporters, dont « La patience a des limites », ne peuvent plus se contenter du minimum. Rennes vient dimanche à Lens avec la nouvelle étiquette de leader de la Ligue 1 et chacun sait que la tâche ne sera pas facile. Mais alors que le Racing attend toujours sa victoire à domicile cette saison, celle-ci commence à se faire réellement attendre. Elle serait bienvenue et pourrait resserrer les liens au sein de l’équipe. Elle pourrait donc être comme un déclic, comme un vrai tournant dans la saison. Un tout autre résultat viendrait quant à lui que confirmer la difficulté qui attend Lens cette saison. N’imaginons pas le pire, une équipe soudée est capable de relever la tête à tout moment…
Romain Bucquet