Six points qui font du bien

 En s’imposant contre Saint-Etienne (2-1) et Caen (2-0) à domicile, Lens s’est donné de l’air au classement en doublant son dernier adversaire. Aussi, il a montré des signes encourageants concernant l’assise défensive souvent remise en cause cette saison.

 
Tout a commencé par un certain deux janvier 2011. Jean-Guy Wallemme, en place depuis la descente du club en Ligue 2 est remplacé par Laszlo Böloni, un entraineur qui connait la ligue 1 pour y avoir coaché trois équipes (Nancy, Rennes et Monaco). Après un stage intensif, les coéquipiers d’Adil Hermach – le nouveau capitaine – ont eu droit à un véritable test en affrontant Paris en coupe de France. Humiliés (5-1), les Artésiens avaient touché le fond. Mais rien ne nous laissait croire à l’époque que l’équipe allait abandonner son objectif prioritaire qu’est le maintien. Car quelques semaines plus tard, si Lens va mieux, tout n’est pas encore parfait. S’en est suivi la réception de Saint-Etienne, dans un stade Bollaërt qui ne savait comment réagir. Une victoire tirée par les cheveux après une ouverture du score tardive des stéphanois avait rassuré les supporters sans toutefois les combler. Mais le match primordial, le vrai, c’était bien samedi dernier, contre Caen. Adversaire direct des Sang et Or au classement, le Stade Malherbe de Caen quitter les profondeurs du classement en se pointant à la 14e place en battant le Racing. Mais bien plus déterminés, les lensois ont fait le travail et en s’imposant 2-0 au grand soulagement des 33’000 supporters qui garnissaient l’antre lensois. Il faut dire qu’ils n’avaient pas encore vu une telle série de  deux victoires consécutives en Ligue 1 cette saison. Et ces six points, ils comptent et ont déjà leur importance. Lens quitte la zone rouge, qu’il occupait depuis le 28 août dernier, de quoi redonner un nouveau souffle à des joueurs qui étaient méconnaissables avant la trêve. Le constat est en tout cas très clair : Le RCL renaît.
 
Franck Queudrue, l’incarnation des valeurs lensoises
 
La renaissance, elle provient de la défense d’abord, que Gervais Martel souhaitait renforcer cet hiver. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a tenu alors qu’elle n’était pas forcément exemptée des absences. Ala-Eddine Yahia suspendu deux matchs, Eric Chelle blessé puis Franck Queudrue blessé également, cela commençait à faire beaucoup. Et l’unique but encaissé en deux rencontres (face à Saint-Etienne), bouleverse un peu les statistiques peu probantes, de 33 buts encaissés en 22 rencontres de championnat.   Le symbole de cette défense qui respire, c’est probablement la présence de Franck Queudrue. Le latéral gauche, reconverti en défenseur central, semble faire un bien immense à l’arrière garde lensoise. Face à Paris déjà, il était entré en jeu et il avait été l’une des rares satisfactions nordistes. Et puis, c’est le grand retour à Bollaërt (même s’il était déjà rentré en cours de match) de celui que certains appellent déjà « le sauveur », titularisé à deux fois contre Saint-Etienne et Caen, deux matchs qui pourraient servir de match « référence » à ce niveau. S’il est sorti à chacune des deux rencontres, peu épargné par les blessures, ses relances parfaites et sa vision du jeu ont accompagné les très belles prestations du jeune Raphaël Varane. Son courage, son abnégation et sa détermination permettent aux plus nostalgique de se remémorer l’image véhiculée par Lens il y a plusieurs saisons. 
 
Un effet Bölöni  ?
 
La bonne série est-elle également due à la méthode employée par Laszlo Bölöni depuis son arrivée ? Telle est la question que l’on pourrait se poser. Les joueurs, premiers concernés, peuvent témoigner : « Des joueurs ne se sentaient plus concernés, a expliqué Hermach, L’arrivée du nouvel entraineur a remis tout le monde dans le moule. Donc c’est bien. Puis Laszlo, c’est quelqu’un qui crie beaucoup. Il a remis de la rigueur dans le groupe. Pour l’instant, les joueurs adhèrent. » C’est la première réponse que l’on  peut apporter. Mais Franck Queudrue est plus dubitatif : « Laszlo a remis de l’ordre, il a apporté un nouveau discours. Mais avec Jean-Guy Wallemme, c’était bien aussi ! ». En réalité, sur la feuille de match, il n’y a pas eu de véritable révolution.  Le choix de Bölöni n’aura porté ses fruits que si Lens se maintien au plus haut niveau. Cette seconde réponse, nous ne l’aurons qu’en fin de saison ! 
Romain Bucquet

1 commentaire

  1. #17402 DEBETHUNE -

    c’est sur FRANCK QUEUDRUE a fait bien derriere, mais l’equipe fait bloc maintenant et le travil du milieu de terrain , entre autres KOVACEVIC soulage bien l’arriere garde lensoise, tout le monde fait son boulot et ca se ressent bien sur sur les résultats

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