Sébastien Migné « une déchirure »

Nommé adjoint de Jean Pierre Papin, puis ensuite entraineur de la réserve, Sébastien Migné se confie ce matin dans Nord Eclair sur son départ du staff lensois :

Quelles sont vos impressions sur ces six mois qui viennent de s’écouler depuis votre arrivée à la tête de la CFA lensoise ?
Le début a été difficile. Il m’a fallu digérer la claque du mois de janvier, au moment de l’arrivée de Daniel Leclercq et ma rétrogradation en CFA. Mais une fois que la sauce a commencé à prendre, nous avons réalisé des prestations de belle facture, notamment à l’extérieur et contre Rouen à domicile (Ndlr : 3-0). Les gamins ont toujours répondu présent, surtout dans l’esprit. Et j’ai eu des bonnes relations avec mes assistants (Ndlr : Daniel Krawczyk et Christophe Gardié).

Avez-vous des regrets ?
C’est une déchirure de devoir quitter ce groupe et certainement un club auquel j’étais profondément attaché.

[…] De l’extérieur, on a toujours eu l’impression que votre travail, en interne, n’a jamais été reconnu à sa juste valeur ?
Gervais Martel, lui, reconnaissait mon travail. Mais j’ai l’impression que quand vous n’êtes pas d’ici, c’est dur d’être accepté. Pourtant, j’ai toujours essayé d’être intègre et honnête. Mais dès mon arrivée, j’avais cette étiquette d’être un homme à Jean-Pierre Papin. Ça a dû en faire souffrir plus d’un. À partir de là, il était difficile de m’imposer.

Quel sentiment vous habite aujourd’hui ?
Je suis déçu car le football est ma passion. J’ai tout donné pour ce métier. Néanmoins, j’ai beaucoup appris cette année. Je pensais, visiblement à tort, que le football de haut niveau dégageait davantage de valeurs humaines. En me limogeant, il était donc plus facile de ne pas égratigner les personnes qui sont en place depuis longtemps… Ce club a besoin d’une remise en question générale. J’ai du mal à croire que toutes les personnes ont l’esprit club. À une époque, il m’a été reproché de ne pas m’entendre avec certains joueurs pros (au moment de sa mise à l’écart de l’équipe première en janvier). Effectivement, il m’était difficile d’être copain avec ceux qui sortaient la veille au soir dans les boîtes belges. Moi, j’ai toujours pensé club.

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