Pour son premier rendez-vous avec la presse depuis plus d’un an, le portier croate du Racing Club de Lens Vedran Runje a évoqué le début de saison de son équipe :
Que pensez-vous du match de votre équipe face à Monaco ?
On est revenu de loin. Revenir après 0-2 c’est déjà pas mal. Evidemment, tout le monde a aimé, revenir à 0-2 contre une équipe qui n’as pas pris de buts aux deux premiers matchs, je trouve ça bien et cela montre la mentalité de l’équipe pour réagir dans les moments difficiles.
Pouvez-vous dresser un bilan sur ce début de saison ?
On a tout fait, on a gagné, on a perdu et on a fait match nul. C’est une saison complète (ndlr : Rires). Oui, cela peut être mieux évidemment, on a perdu le premier match et c’était un choc pour nous. Après il a fallu se racheter à Arles, ce que nous avons fait. On voulait prendre trois points contre Monaco, on l’a pas fait malheureusement mais on est bien revenus. Si cela peut-être mieux, cela pouvait également être pire. Après le premier match il y avait un peu de feu, mais comme il pleut souvent ici, il s’est éteint (Ndlr : Rires).
Samedi, Lens se déplace à Saint-Etienne, un club qui ressemble un peu à Lens…
Saint-Etienne, c’est le chaudron. C’est un peu comme Lens au niveau des supporters, mais j’ai remarqué cette année il y a beaucoup de clubs qui ne cherchent pas l’adversaire, qui restent derrière. Cela est un peu une marque de fabrication dans le championnat de France. J’espère que cela va être un match ouvert, d’un côté comme de l’autre, j’espère qu’il y aura des occasions, pour se régaler un peu. Geoffroy-Guichard est un stade chaud et cela fait plaisir de jouer là, c’est un club avec des traditions et à chaque fois que j’ai joué là-bas c’était chaud et on doit y aller pour sentir une ambiance pareille.
Vous ne vous attendez donc pas à un match ouvert ?
Un match ouvert ? C’est rare en France… Tout le monde préfère jouer derrière et faire les contre-attaques, mais je peux aussi me tromper comme souvent (Ndlr : Rires).
Face à Monaco, vous semblez gêné par le soleil sur le but de Niculae…
Le soleil ne m’a pas gêné sur le but monégasque. Il y avait du soleil, c’était une belle journée et je profitais. Je ne peux pas dire que c’est à cause de cela que j’ai pris un but, Niculae a mis une frappe exceptionnelle et il faut le féliciter. Il faut encourager les joueurs qui font des gestes pareils. Il ne faut pas dire que c’est le soleil, c’est facile à dire mais à un moment donné il faut lui serrer la main et lui dire « bien joué ».
Depuis la montée en ligue 1, le club a-t-il progressé ?
Il y a des jeunes joueurs au club et je sens personnellement beaucoup de progrès et d’un autre côté il faut qu’ils prennent repère par rapport à ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire en fonction de leur niveau. Il y a beaucoup de points d’interrogations quand tu viens de CFA, évidemment tu te poses des questions sur ce que tu dois faire. Souvent lors de nos fins de matchs, on voit qu’on peut faire la différence mais on ne profite à chaque fois. Au début du match, il faut être clair sur nos objectifs, il faut entrer directement dans le match, car un match dure 90 minutes. Et notre temps de réaction est d’une mi-temps, c’est pas assez surtout quand on perd 0-2 contre Monaco, et ce n’est pas évident de revenir au score.
Dans ces situations là, la confiance est-elle importante ?
Oui, il faut de la confiance c’est primordial pour tout le monde, pas seulement pour les joueurs plus âgés comme moi. La confiance, c’est cruciale mais surtout pour les jeunes il faut qu’ils se lâchent car ils ont beaucoup de qualité et ils l’ont déjà prouvé l’année dernière. Et cette année, il leur faudra confirmer – ce qui est plus dur – a chaque entrainement et à chaque match il faut le faire.
Avez-vous des certitudes quant à votre place de titulaire dans les buts du RC Lens ?
Je n’ai jamais de certitudes. Je dit toujours « on a pas abonné notre place ». Un jour, c’est Kasraoui qui joue, un autre c’est moi. C’est le coach qui prend les décisions et moi cela ne me dérange pas tant que cela fait progresser l’équipe. Avant Bilbao, c’est vrai que j’étais blessé trois mois, je me suis blessé à trois endroits différents. Mais bon, c’est le coach qui fait ses choix, je les respectent. Kasraoui a fait le match contre Nancy, parce que j’avais mal aux adducteurs. Maintenant, je suis dans les cages et cela fait plaisir mais cela ne veut rien dire.
N’est-ce pas trop difficile d’être sur le banc lorsqu’on est gardien de but ?
Evidemment, être gardien est différent d’être joueur. Un joueur de champ peut être sur le banc pour un choix tactique ou autres, tandis que pour les gardiens, soit t’es bon, soit tu l’es pas on te fait confiance ou pas. Si tu joues un match, et que tu penses à ne pas faire d’erreurs parce que le prochain match tu jouras pas, cela ne marche pas. Il faut penser à ce que je peux arrêter pour aider l’équipe et c’est compliqué d’un point de vue psychologique.
Comprends-tu qu’Hamdi Kasraoui ait envie de jouer ?
Oui, j’ai la même envie de jouer qu’Hamdi. Cette saison j’ai souvent entendu « Vedran il faut qu’il parte, car il a un trop grand salaire, une trop petite pointe de chaussures… »(Ndlr : Rires). Si je gêne quelqu’un il faut le dire. Si je joue, tant mieux c’est le choix du coach et il met le meilleur sur le terrain. Hamdi, je l’aime beaucoup c’est mon coéquipier et ce n’est pas moi qui décide lequel de nous deux doit jouer. Je n’ai jamais joué sur le mérite, j’ai toujours joué parce que j’ai prouvé sur le terrain que je dois être là.
As-tu songé à quitter le club ?
Ce n’est pas évident de jouer dans de telles conditions où tout le monde est vendable où tout le monde peut partir… D’un autre côté on dit qu’on veut créer une équipe, c’est pas évident et on se pose des questions sur ce que l’on veut réellement. Dans ces conditions c’est dur. Il faut mettre son égo de côté, il faut se mettre au service du collectif. Je ne lis pas beaucoup les journaux, mais des amis m’ont dit que mon nom était cité et c’est comme cela. Si j’avais envie de partir, je serais parti ! J’ai choisi de rester parce que je pense que l’équipe est en progression et que l’on peut faire de bonnes choses. Il y a des moments de crise, il faut dépasser tout cela. Bien sûr, si Manchester me voulait, peut-être que je serai parti (Ndlr : Rires)… Ce n’était pas le cas.
Quelle était votre sensation à votre retour sur les terrains après une blessure qui vous a handicapé pendant trois mois ?
Je suis toujours motivé mais je suis un mec comme les autres, sauf peut-être mes cheveux qui sont plus longs… Mais au fond, c’est la même chose. Malgré mon âge, j’ai toujours envie de progresser, de faire mieux sur le terrain. Après trois mois et demi d’absence, j’avais envie de rejouer et de bosser encore plus mais les places se gagnent à l’entrainement.
Le club vous a-t-il fixé des objectifs sur la saison et sur le mercato ?
Les dirigeants ont dit que tout le monde était vendable, mais je n’ai pas eu de discussion avec les dirigeants. On est ici pour faire des résultats, je ne sais pas si le club s’est fixé des objectifs, si ce n’est d’être meilleur que la saison dernière mais on a toujours notre ambition personnelle qui nous fait avancer. A nous de nous fixer un objectif dans le vestiaire et cela va nous faire avancer.
Avez-vous eu personnellement des contacts pour partir cet été ?
J’ai eu quelques offres oui. Mais en France quand vous avez 34 ans c’est un peu limite, alors que dans d’autres championnats c’est un âge normal. Après, cela ne sert à rien de dire « j’aurais pu aller ici, j’aurais pu aller là », je suis ici et je suis bien.
Justement, à 34 ans vous comptez jouer pendant encore combien de saisons ?
Il n’y a pas de limites pour arrêter tant que je m’en sens capable. Tant que je me sentirais en âge de jouer, je jouerai. Le football, c’est ma passion et c’est ma vie. Cela fait maintenant dix-sept ans que je suis pro. C’est une chose que j’aime bien faire en en plus je suis payé pour cela.
Propos recueillis par Romain Bucquet à La Gaillette.
bien di wanegen, meme pas 1 arret
bien di wanegen, meme pas 1 arret
casse toi !! runje t méme pas foutu de faire 1 seul arrét !!