Interviewé à propos de la descente du Racing Club de Lens en L2, l’ancien lensois Roger Boli a adressé un message plutôt positif. Lui qui avait connu la Ligue 2 avec Lens lors de la saison 1989/2000, ne semble pas inquiet pour l’avenir du RCL. Il considère cette descente comme un "égarement" et n’estime que ce n’est qu’une "mauvaise étape" :
Roger Boli, que vous inspire la descente du Racing en L2 ?
C’est malheureux parce qu’on ne s’y attendait pas du tout et c’est toujours triste de voir un club comme ça en Ligue 2 par rapport à son passé, à ses supporters. Tout est réuni ici pour faire un grand club mais il faut relativiser et se dire que ce n’est qu’une année de perdue. Il faudra s’en servir pour le futur afin de ne pas réitérer les mêmes erreurs. Je vois cela comme un accident de parcours, le football n’est pas une science exacte et ce genre d’accident peut surgir à tout moment.
Comment le Racing Club de Lens en est-il arrivé là ? Où le club a-t-il pêché ?
Le club s’est égaré, a peut-être perdu quelques valeurs sur une courte période. Mais maintenant, cela ne sert à rien de se retourner. Le plus important est de remonter rapidement. J’espère sincèrement que tout le monde parviendra à se servir de ces erreurs afin de rebondir au plus vite.
Que pensez-vous de la nomination de Jean-Guy Wallemme en tant qu’entraîneur, vous qui l’avez côtoyé en tant que coéquipier durant de nombreuses saisons ?
J’espère que Jean-Guy aidera le club à retrouver l’Elite et que cette expérience lui servira également de tremplin. Si on l’a nommé, c’est certainement parce qu’on a vu en lui l’homme de la situation, il connaît bien le club et est garant de certaines valeurs. Maintenant vous savez comme moi que l’on ne juge un entraîneur que par ses résultats… Tout le monde devra donc être avec lui afin de l’aider à faire quelque chose de grand avec le Racing Club de Lens.
Quels souvenirs conservez-vous de la deuxième division ?
C’est un championnat très difficile, pas forcément très attrayant au niveau du spectacle. La Ligue 1 est beaucoup plus médiatisée et le fait de jouer dans des stades à moitié vides peut parfois être démotivant. Les joueurs habitués à l’Elite devront faire attention à cela, à ne pas se blaser. C’est pour cela que les premiers matches seront capitaux, afin de se mettre tout de suite dans une dynamique positive. Il ne faudra jamais perdre de vue la carotte que représente un retour en Ligue 1. Lors de ma première année à Lens, on était largué dès le début et on jouait des matches sans enjeux, c’était ennuyeux au possible… La deuxième année, on savait qu’à chaque match gagné on se rapprochait de l’objectif de la montée et la ferveur montait à chaque rencontre. Il y avait quand même beaucoup plus de plaisir à jouer.
En tant qu’Ivoirien, vous entretenez des rapports privilégiés avec Aruna Dindane. Avez-vous eu des nouvelles de votre compatriote récemment ?
Ca va mieux. Il commence à retrouver le moral. Il rentre d’ailleurs de rééducation ce week-end et ça va lui faire beaucoup de bien de retrouver sa famille. Aruna a quand même connu des moments très difficiles depuis son arrivée en Artois, avec des moments dramatiques. Beaucoup de choses négatives se sont passées et j’espère que maintenant les choses iront mieux pour lui.
Est-il parti pour rester à Lens, au moins jusqu’à juin prochain ?
Oui, de toute façon il sera indisponible jusqu’à la trêve. Aruna restera donc lensois au moins jusqu’à la fin de saison prochaine.