Lens va-t-il manger du Lyon ?

La blague, elle est connue. Et chaque année, elle ressort. Mais si par bonheur, le Racing venait bonifier le bon nul conquis en terres provençales samedi dernier par une victoire à Bollaërt contre l’OL ? Car le match nul obtenu à Marseille, qui apparaît déjà en quelques sortes comme un mini-exploit, a l’occasion d’être validé dimanche face à Lyon, autre cador de la Ligue 1. Le Lens au visage différent n’est pas pour déplaire les supporters… Qui imaginent un nouvel exploit contre Lyon ? A l’image des latéraux Henri Bedimo et Serge Aurier, auteurs tous les deux de récentes prestations plus qu’intéressantes, l’équipe n’est plus la même ces derniers temps. Même s’il semble pouvoir craquer à tout moment, il fait son petit bonhomme de chemin depuis la déconvenue de Sochaux (3-0). Ce déclic, semblable à celui connu la saison dernière, était nécessaire. Même en grappillant des points à chacunes de ses rencontres, le RCL ne se sort pas de cette zone de relégation d’où il est encré depuis de longues semaines. Pour se rassurer, mieux vaut se dire qu’il ne pointe qu’à sept longueur du podium d’une Ligue 1 plus que jamais serrée.

Des lensois solidaires, et des points au compteur

Moralement, vivre au quotidien en étant 19e et en supportant les nombreuses révélations faites par la presse quotidienne n’est pas tâche facile. Même de manière anecdotique, quitter cette zone rouge qui la suivent depuis longtemps, ne serait pas pour déplaire les hommes de Jean-Guy Wallemme. Le fond de jeu intéressant connu contre Rennes, Nice, Toulouse et Montpellier n’a pas semblé être retrouvé à Marseille. Avec cette image d’une équipe qui ne lâche pas et qui est solidaire même dans la difficulté, le Racing est revenu avec un partage des points sans doute pas immérité. Les marseillais, qui n’ont pas montré leur vrai visage, ne diront pas le contraire. Qu’importe, Lens enchaine les belles performances et n’en fini plus de surprendre. Cette fois, il devra se mesurer à l’Olympique Lyonnais, auteur d’un début de saison semblable à celui des Artésiens et qui enchaine les bonnes performances depuis plusieurs semaines. L’Olympique Lyonnais, intraitable ces derniers temps, même leader de la Ligue 1 sur les mois d’octobre et novembre – comme s’en est félicité le président des Gones, Jean-Michel Aulas – vient à Bollaërt avec l’étiquette d’un favori. Celle d’un prétendant au titre d’une ligue 1 dont le coup d’envoi ne semble pas encore avoir été donné. Privée d’un élément presque indispensable qu’est Michel Bastos, suspendu, l’équipe lyonnaise est tout de même redoutable. A l’instar des autres gros calibres du championnat, elle n’a pas démontré par le jeu de quoi elle était capable. Mais elle continue à prendre des points, comme contre Nice la semaine dernière, où le contenu proposait n’était pas glorieux.

Lisandro, le retour de l’homme fort

Une nouvelle fois blessé pendant trois semaines, la recrue la plus chère de l’histoire de la Ligue 1, Lisandro Lopez est de retour et devrait bien refouler la pelouse de la Ligue 1 dimanche. Le retour de l’Argentin, la plus dangereuse des armes offensives que possèdent les Rhodaniens, n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour l’effectif Artésien. Souvent décisive, son association avec Yoann Gourcuff peut faire des merveilles. A l’aise techniquement, remuant sur le front de l’attaque, il est le danger numéro 1 pour une équipe qui ne connait plus la défaite. Quand bien même la question de sa titularisation est encore à l’ordre du jour, puisqu’une nouvelle rechute de l’attaquant phare de Lyon ne serait pas bien vue dans la saison déjà semée de trouble de l’effectif de Claude Puel, il devrait au moins participer à la rencontre et démontrer toute l’étendue de son talent. Mais s’il venait à être titularisé par l’ancien entraineur de Lille, il pourrait se montrer dangereux face à la paire défensive Chelle-Yahia, qui n’a encaissé que deux buts en quatre matchs. Lisandro ou pas, l’Olympique Lyonnais devrait apparaître comme un adversaire redoutable. L’an dernier, un Lens fébrile avait perdu 0-2 face à l’Ogre Lyonnais. Poursuivre le repas entamé de fort belle manière au Vélodrome semble apparaître comme difficile mais n’entre pas dans le domaine de l’impossible. Le Lens revigoré connu depuis la déroute à Sochaux est capable de tout. Même de battre l’un des clubs les plus grands de l’hexagone ?

Article par Romain Bucquet

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