Samedi à Bollaërt, Lens reçoit Toulouse avec pour unique objectif d’engranger trois points précieux pour le maintien. Dans un climat pesant et en proie à des difficultés offensives, le Racing espère profiter de la baisse de régime de la formation toulousaine.
Cantonné à une inconfortable dix-neuvième place du championnat, le Racing Club de Lens compte désormais quatre points sur premier non-relégable, Nancy. Pour reconquérir le public de Bollaërt qui se souvient encore du fameux Lens-Sochaux (2-3) d’il y a trois semaines, le RC Lens devra donc s’imposer face à Toulouse, qui reste sur quatre défaites consécutives. La dernière en date, contre Sochaux (0-1), a laissé des traces dans la ville rose et une mini-crise semble déjà se mettre en place. Car le TFC n’y arrive plus. Auteurs d’un début de saison correct, les hommes d’Alain Casanova sont confrontés à situation délicate en championnat, et la qualité de jeu affligeante montrée contre les Doubistes n’a fait que confirmer la période compliquée du TFC. Une équipe qui ne pourra pas compter sur ses trois gardiens habituels pour ce match. Une aubaine pour le RC Lens ? Oui, mais au regard des derniers matchs du club artésien, rien ne semble acquis.
Car à Nice samedi dernier, les Sang et Or étaient déjà dans l’obligation de faire un résultat face à un concurrent direct dans la course acharnée du maintien. Timorés en première mi-temps, dominateurs en deuxième période, les lensois pouvaient espérer mieux qu’un petit point au stade du Ray. Mais là encore, le Racing a été confronté au même problème que depuis l’arrivée de Bölöni : Un manque d’efficacité cruel. Avec deux buts inscrits en quatre rencontres, l’attaque lensoise a du plomb dans l’aile. Elle semble aussi souffrir du départ de Razak Boukari, tonitruant depuis son arrivée à Rennes. Et pourtant, ce n’est pas faute de ne pas travailler. Depuis que le chantier de la défense s’est achevé, Laszlö Bölöni concentre ses séances d’entrainement sur le secteur offensif. Conscient des carences de son équipe, l’entraineur roumain n’a pu que constater le peu de frappes cadrées par ses attaquants. « Comment veux-tu gagner des matchs comme ça », déclarait même Henri Bédimo au cours d’un de ces entrainements, s’adressant à un de ses coéquipiers. Et si, à Nice, l’attaque lensoise a eu plusieurs occasions nettes d’ouvrir le score, ce n’était pas le cas sur les pelouses de Lille, Paris et Rennes, où Lens n’avait pas cadré une seule frappe. Ce sera donc l’occasion pour le RCL samedi, devant un public acquis à sa cause, mais qui commence à s’impatienter, de confirmer le mieux entrevu sur la Côte d’Azur au niveau du contenu. Mais un tout autre résultat qu’une victoire freinerait encore plus les espoirs de maintien du club en Ligue 1.
Romain Bucquet