En cette période de trêve hivernale, rclensois.fr vous propose de faire le point sur la première partie de saison lensoise, marquée comme souvent par des hauts et des bas, ainsi que par des épisodes importants…
« Je ne vais pas vous dire qu’on joue le maintien. Cela n’a aucun sens à mes yeux. Si vous terminez septièmes, vous êtes également maintenus. Si nous terminions entre la dixième et la douzième place, cela m’irait bien », telles étaient les paroles de Jean-Guy Wallemme peu avant un premier match, déjà difficile face au champion de France en titre, les Girondins de Bordeaux. Il faut dire que Lens, autrefois considéré comme l’une des cinq meilleures équipes du championnat de Ligue 1, revient du fond et de l’enfer de la Ligue 2 en qualité de promu. Un promu, certes un peu différent des autres, mais un promu attendu, qui a terminé le dernier exercice en pôle position, tout en ayant été critiqué. Après des premières expériences encourageantes, avec a la clé 6 points en deux matchs lors des 2e et 3e journées grâce à deux victoires contre Auxerre (2-0) et à Grenoble (1-2), Lens va se mettre à douter.
Le début d’une crise
Dès lors, Lens commence à perdre des points précieux à domicile respectivement contre Rennes et le rival lillois dans les dernières minutes. Mais la difficulté qui attend les Sang et Or ne fait que débuter. Fin septembre, Lens est étrillé (3-0) au Mans, un adversaire direct dans la lutte au maintien. Une série de neuf matchs sans victoire commence. Et c’est lors de la nouvelle défaite contre Toulouse (0-2), le 25 octobre, que la grogne des supporters commence à se faire entendre. Absence de chants, insultes envers les joueurs, la crise est arrivée dans les rangs lensois. Et ce n’est pas Ramos qui dira le contraire : «J’espère que tout le monde, le staff, le club, le groupe, prendra conscience que si on ne fait pas les efforts ensemble, on n’y arrivera pas. Je ne vise personne. Une équipe, c’est un staff, des joueurs… Même si les joueurs ne jouent plus, il faut que le staff continue à nous pousser. Il faut que le public continue à nous pousser. J’ai été insulté et je ne l’accepte pas. On ne peut mettre en cause mon investissement. Il faut prendre conscience qu’on a une part de responsabilité. On ne va pas se mentir, on a l’impression de revivre la saison de la descente.». Lens va droit dans le mur…
Le retour des « Lofteurs »
Pour y remédier, le Racing doit d’abord « stopper l’hémorragie », et Jean-Guy Wallemme tente alors un pari risqué : L’entraineur lensois a réintégré les « lofteurs » dans les groupes lensois. D’abord, il tente d’intégrer Romain Sartre et Sébastien Roudet contre Lorient, et ce choix a porté ses fruits. Face aux hommes de Christian Gourcuff, Lens se doit de stopper sa série de quatre défaites consécutives et prend un point difficile, avec le retour d’une équipe convaincante, pleine de hargne et de motivation, le public, lui aussi, répond présent. Ce point face aux Merlus fera un bien inimaginable aux joueurs lensois, puisque l’équipe va afficher un autre visage, notamment avec l’arrivée de joueurs tels Kanga Akalé et Toifilou Maoulida, ainsi que des jeunes, comme Samba Sow, qui s’est forgé une place de titulaire indiscutable, dans les feuilles de match. Victoire à Sochaux d’abord, puis deux victoires consécutives à Bollaërt ensuite, celle face à Nancy puis celle bien plus magnifique contre Marseille, grâce à ce but, on s’en souvient d’Eduardo, comme un symbole d’une équipe retrouvée, dans les toutes dernières minutes du match. Ce match marqua aussi réellement le retour scintillant de Roudet et Akalé notamment. Le public lensois exulte, mais Lens n’est pas encore tiré d’affaires, puisqu’il n’est pas encore situé à une place guère plus confortable. Lens va pourtant retomber dans ses travers, dans une rencontre que l’on oubliera rapidement, face à un voisin boulonnais totalement décimé, Lens marque d’abord, parvient à réduire les boulonnais à 10 puis se fait rejoindre au score avant de s’incliner (2-1), dans une rencontre pauvre en jeu et en motivation côté lensois.
Une fin 2009 sabrée de champagne…
Mais suite à cette défaite, les lensois vont bien réagir et engranger une quantité de points qui lui seront importants en fin de saison, contre Nice, à Paris et à Valenciennes, en devenant une équipe qui fait peur, comme l’a indiqué Montanier, l’entraineur de Valenciennes : « Lens a bien redressé la barre. Il ont des joueurs et un entraîneur de qualité. Sur les 7 derniers matches, les Lensois sont 3èmes du championnat, ce qui montre qu’ils sont bien, performants. Ils sont sur une pente ascendante… ». Enfin, c’est difficilement, mais surtout à cause d’un gardien fabuleux qu’est Jérémie Janot que Lens va l’emporter pour son dernier match de 2009 contre Saint-Etienne à la maison le 22 décembre dernier. Grâce à un pénalty litigieux accordé à Maoulida et aux lensois, Eduardo, plein de classe vient inscrire d’une panenka un but au combien important pour le maintien. Un but qui permet aux Sang et Or de passer les fêtes bien au chaud, en occupant une treizième place encourageante avec 26 points au compteur. Au soir de la défaite contre Toulouse, qui l’aurait crû ?