Et ça, c’était prévu ?

 Dans leur tableau de marche prévoyant un maintien en cinq victoires jusqu’à la fin de saison, les lensois n’avaient certainement pas calculé ne prendre qu’un unique point à Bollaërt contre Brest (1-1). Un match nul vécu au goût d’une défaite, tant l’incidence du résultat est immense. Depuis samedi soir, Lens a effectivement un pied et quatre orteils en Ligue 2. S’ils auront tenté jusqu’au coup de sifflet final, les lensois pourront regretter une nette domination en première mi-temps tant le score aurait pu être plus imposant dès le retour aux vestiaires. Mais le manque de réalisme offensif et la très bonne prestation Brestoise auront eu raison d’une équipe lensoise désabusée en fin de match. Le président Gervais Martel l’a bien compris, « C’est un match qui apporte beaucoup de regrets. C’est vrai que dans l’optique du maintien, prendre un point contre Brest à domicilie, ce n’est pas une bonne opération. » Surtout que dans le même temps, Auxerre, prochain adversaire du RCL et concurrent direct dans l’optique du maintien, s’imposait au bout de l’ennui à Toulouse (0-1). 

 
Des joueurs à genou contemplant la magnifique pelouse de Bollaërt pendant de longues minutes en fin de match aux côtés d’un effectif inhabituel de stadiers massés devant la Marek, tout laissait à croire samedi que le Racing a définitivement validé sa descente en Ligue 2. Ni Issam Jemaa, ni Toifilou Maoulida, ni Eduardo ou Kanga Akalé, ni Grégory Sertic ou Sébastien Roudet n’auront réussi à confirmer une mini-révolte en inscrivant un deuxième but au très bon Steeve Elana. Mini-révolte, oui car jusque là, tout avait commencé comme espéré pour les Sang et Or. Au terme de trente minutes pleines, Lens ouvrait la marque, but inscrit par Adil Hermach. Le but du capitaine lensois avait sonné comme une délivrance dans un stade Bollaërt qui était une nouvelle fois au rendez-vous. Une délivrance qui aura duré qu’une quarantaine de minute avant de voir Ayité, nouvellement entré en jeu, ne réduire la marque.  Les choix offensifs de Bölöni en fin de match n’auront pas porté leur fruit et les conséquences de cette nouvelle déception sont immenses.

Si la descente en Ligue 2 n’était avant ce match qu’un mauvais esprit qui circulait entre les têtes des supporters, elle parait désormais actée ou presque. Sauf miracle, le Racing devrait évoluer en deuxième division la saison prochaine. Et le club devrait se satisfaire de pouvoir encore réunir plus de trente mille spectateurs dans l’antre lensoise à un peu plus d’un mois de l’échéance d’une saison cauchemardesque.  Mais alors que ceux-ci avaient encore accepté d’y croire encore, ils semblent cette fois résignés. A moins que le mince et ultime espoir de maintien qui réside dans l’obligation de victoire à Auxerre entretienne le rêve des supporters…

 
 
Romain Bucquet 
 

1 commentaire

  1. #21646 victorien59 -

    bon article plein de lucidité, merci ;)

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