Tour de France 2019

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15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 299)
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  • #222264
    Illustration du profil de fredolens
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    Je crée un petit sujet pour le tour au cas où il y aurait quelques suiveur ici.

    Principaux favoris pour cette édition

    ★★★
    – Jakob Fuglsang (34 ans – Astana Pro Team | 0 podium sur l’ensemble des GT | 12e du Tour 2018)
    – Nairo Quintana (29 ans – Movistar Team | 1 Giro, 1 Vuelta, 6 podiums sur l’ensemble des GT | 10e du Tour 2018)
    – Geraint Thomas (33 ans – Team INEOS | 1 Tour, 1 podium sur l’ensemble des GT | 1er du Tour 2018)
    – Adam Yates (26 ans – Mitchelton – Scott | 0 podium sur l’ensemble des GT | 4e du Tour 2016)

    ★★
    – Romain Bardet (28 ans – AG2R La Mondiale | 2 podiums sur l’ensemble des GT | 6e du Tour 2018)
    – Egan Bernal (22 ans – Team INEOS | 0 podium sur l’ensemble des GT | 15e du Tour 2018)
    – Steven Kruijswijk (32 ans – Team Jumbo – Visma | 0 podium sur l’ensemble des GT | 5e du Tour 2018)
    – Dan Martin (32 ans – UAE – Team Emirates | 0 podium sur l’ensemble des GT | 8e du Tour 2018)
    – Enric Mas (24 ans – Deceuninck – Quick-Step | 1 podium sur l’ensemble des GT | Aucune participation au Tour)
    – Thibaut Pinot (29 ans – Groupama – FDJ | 1 podium sur l’ensemble des GT | 16e du Tour 2015, abandons en 2016 et 2017)
    – Rigoberto Uran (32 ans – EF Education First | 3 podiums sur l’ensemble des GT | 2e du Tour 2017, abandon en 2018)


    – Emanuel Buchmann (26 ans – BORA – hansgrohe | 0 podium sur l’ensemble des GT | 15e du Tour 2017)
    – Wilco Kelderman (28 ans – Team Sunweb | 0 podium sur l’ensemble des GT | 32e du Tour 2016)
    – Patrick Konrad (27 ans – BORA – hansgrohe | 0 podium sur l’ensemble des GT | 65e du Tour 2016)
    – Guillaume Martin (26 ans – Wanty – Groupe Gobert | 0 podium sur l’ensemble des GT | 21e du Tour 2018)
    – Richie Porte (34 ans – Trek – Segafredo | 0 podium sur l’ensemble des GT | 5e du Tour 2016, abandons en 2017 et 2018)
    – Tejay Van Garderen (30 ans – EF Education First | 0 podium sur l’ensemble des GT | 32e du Tour 2018)

    Départ de Bruxelles samedi 6 juillet.

    #222265
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    Rank: Papin : « On va se sauver »

    fred

    #222276
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    Rank: Papin : « On va se sauver »

    Tour de France :
    Pierre Latour forfait, un coup dur pour Romain Bardet
    Le maillot blanc de l’édition 2018 ne participera pas au Tour de France.
    Il manquera à son équipier Romain Bardet (AG2R) dans la course à la victoire finale.***

    #222277
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    Rank: Papin : « On va se sauver »

    CYCLISME
    fred
    Warren Barguil. « J’ai eu peur pour ma vie… »

    © Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/cyclisme/warren-barguil-j-ai-eu-peur-pour-ma-vie-02-07-2019-12328036.php#jyVjQCLU2t3S3T38.99

    #222279
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    Une très belle interview de wawa.

    #222280
    Illustration du profil de pugu
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    Rank: Le Mans 3 – 2 Lens – Matsui assome Lens

    Malheureusement, le tour de France, c’est Ineos et les autres, mais comme tous les ans je vais me relaxer en regardant les belles images de notre beau pays.

    #222281
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    Ce n’est pas une fatalité, ils seront l’équipe à battre mais movistar sur le papier c’est très très impressionnant avec soler quintana valverde landa.

    Bernal est le grandissime favori mais il y aura du monde pour tenté de le contester avec uran quintana kruijswick buchman sans oublie pinot et bardet qui ont tous les deux le potentiel pour être sur la boîte.

    Il ne faut pas s’attendre à des mouvements de loin des favoris ça se jouera sur les arrivées aux sommets, première réponse le 6 juillet avec la planche des belles filles avec un dernier kilomètre à plus de 20%. Enfin d’ici là samedi ça va être une étape inintéressante qui se terminera au sprint le seul danger sera les chutes.

    #222282
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête
    #222339
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    #222340
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    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    ITW d’un des rares sportifs que J’admire.

    « Vous revenez sur le Tour après un an d’absence et deux abandons. Où en est votre relation avec cette épreuve ?
    C’est je t’aime, moi non plus. Quand je finis le Tour, en général, c’est qu’il s’est passé des grandes choses. Je sais que d’ici la fin de ma carrière, j’aurai encore des abandons sur le Tour, mais je sais aussi qu’il y aura un Tour de France, un jour, où les planètes seront alignées, que j’y ferai quelque chose d’encore plus fort que ce que j’ai déjà réalisé (3e en 2014). J’en suis convaincu.

    Comment peut-on être convaincu de cela ?
    Parce que je sais qu’il y a une justice quelque part, qu’un jour la chance va tourner et que je ne mérite pas ces abandons sur les grands Tours. Quelque chose va m’arriver, j’en suis sûr. J’ai l’impression que c’est écrit qu’il va se passer quelque chose de grand, dans les prochaines années, ou cette année, je ne sais pas quand.

    C’est le sentiment qui domine, l’injustice ?
    Oui, parce que j’ai toujours tout fait correctement, je donne le maximum, à l’entraînement, en course, et il y a tout le temps une connerie qui me tombe dessus. Et sur un Tour de France, quand tu chopes une bronchite ou un truc comme ça, c’est mort, tu ne peux plus évoluer à ton niveau. Pour moi, j’ai une carrière trop frustrante et je sais qu’un jour, quelque chose va se passer pour effacer tout ça.

    Vous avez réussi à mieux accepter ces échecs au fil des années ?
    Forcément, je suis obligé de prendre plus de recul, parce que sinon, à un moment, ça te détruit. Des fois, t’as envie de tout balancer, dire stop. Le dernier exemple, c’est au Dauphiné, je tombe malade le lundi soir après avoir montré que j’étais très fort (4e de la 2e étape), et après je me tape cinq jours d’antibiotiques, je ne suis plus à mon niveau et je fais cinquième en mauvaise condition. Ça me frustre parce que j’avais la gagne dans la patte.

    Ça fait quoi de rentrer chez soi pendant le Tour ?
    (Il rit.) Dans ma carrière, j’ai dû abandonner cinq fois peut-être, mais c’est cinq fois sur les grands Tours. Quand je rentre à la maison, j’ai toujours la même image en tête. Tu es dans la voiture, sur l’autoroute, tu écoutes la radio, ça parle du Tour de France, et là tu te sens vraiment seul. Tu arrives à la maison, subitement c’est très calme, et là je le vis très mal. Ça prend du temps, on se reconstruit et après je repars avec plus d’envie à chaque fois. Je suis un peu usé de tout ça, mais c’est mon histoire. Bâcher un Tour de France, ce n’est pas comme une Vuelta, c’est dur à oublier, tout le monde t’en parle. Même quand je suis tout seul au bord de mon étang en train de pêcher, il n’y a que le Tour dans mes pensées. C’est dur, mais je suis en paix avec moi-même, je sais que j’ai donné le maximum, faut juste que le Tour passe et que ce soit fini. Je serre les dents pendant une semaine et ensuite, ça va.
    « Le Tour n’est pas une obsession. J’aime ma vie comme elle est en ce moment. C’est la vie dont je rêvais, et je sais que si je gagne le Tour de France, je n’aurai plus cette vie-là. Est-ce que j’ai envie de changer de vie ? Non. Le Français qui gagnera le Tour, ce sera une star. Est-ce que j’ai envie de l’être ? Non. »

    En 2012, vous gagnez votre première étape à Porrentruy. Parce que vous aviez connu l’échec la veille à la Planche des Belles Filles (15e à 1’24 » de Froome) ?
    Non, c’est des conneries ça. En 2012, on va dire que je suis arrivé sur le Tour en short-claquettes avec mes copains, Arthur (Vichot) et Anthony (Roux) (il rit). Je ne prenais pas le Tour au sérieux, je m’en foutais, jusqu’à ma victoire (il n’était pas prévu qu’il dispute le Tour en début d’année). Et le jour où je gagne, c’est le tournant de ma carrière. À partir de Porrentruy, je ne voyais plus le vélo pareil, je n’avais plus la même pression, parce qu’avant, on était au village-départ une heure et demie avant le départ et on rigolait avec le clown du village. On se collait des tatouages sur les jambes, on était des enfants. Et après, je n’avais plus le droit de faire ça, les gens se mettent à attendre de toi quelque chose, j’étais dans le top 10 du général et à partir de là, ce n’était plus aussi marrant. Là, je suis entré dans le milieu du Tour, du vélo, dans le fait d’être le leader d’une équipe, et je ne pouvais plus me permettre de faire le con comme je le faisais.

    Ce qui est une bonne chose ou pas ?
    Un peu des deux, forcément. Il n’y a plus d’insouciance, mais tu deviens un vrai coureur, et c’est ce que j’ai toujours voulu être. Le Tour se passe, je fais encore deuxième à la Toussuire devant les favoris (lors de la 11e étape, quatre jours plus tard), je passe un palier et arrive le Tour 2013, où je prends une claque dans la gueule comme je n’en ai jamais pris. À partir de ce jour-là, il y a des étiquettes qui se sont collées à moi, parce que je « pète » dans une descente (dans le port de Pailhères), alors que je n’étais même pas lucide et que je ne me souviens de rien, les journalistes, comme quoi je ne les aime pas, ou la pression médiatique. Ces étiquettes, je les aurai jusqu’à la fin de ma carrière, mais personne ne se rend compte qu’à vingt-trois ans, on te lâche au milieu du Tour, on n’avait pas d’attaché de presse, j’avais des journalistes au téléphone trois fois par jour, j’étais complètement usé, cramé. Je n’étais pas prêt du tout à être leader.

    Vous aviez senti tout ça avant le départ du Tour en 2013 ?
    Oui, la pression m’a bouilli la cervelle. J’ai fait le Tour de Suisse cette année-là, je crois que je finis quatrième (à 1’26 » du Portugais Rui Costa). Donc j’étais en bonne condition pour jouer sur le Tour, mais entre la Suisse et le Tour, la pression monte et puis ça explose.

    Dans quel état étiez-vous arrivé sur le Tour ?
    Au moment de faire ma valise le mercredi matin, je m’en souviendrai toute ma vie, j’en pleurais. Parce que je n’avais pas envie et je sentais que ça allait mal se passer. Je pleurais, j’étais fatigué mentalement et je savais très bien que je ne pouvais pas assumer ce qu’on allait me demander, que ce soit vis-à-vis de l’équipe, qui avait été construite autour de moi, et surtout l’attente du public et des médias. Mais je devais faire face, donc j’ai dû mentir, dire que j’étais en condition alors que je ne l’étais pas. À vingt-trois ans, j’étais trop jeune.

    Vous en êtes-vous ouvert à l’époque ?
    J’en ai parlé à mon frère (Julien, aussi entraîneur de Groupama-FDJ), mais c’est tout. Je suis quelqu’un qui garde beaucoup de choses, trop de choses.

    On se souvient de vous en Corse, après la 3e étape, assis sur une glacière, totalement carbonisé…
    Oui, c’était compliqué. Par rapport à 2012 où le Tour était encore un jeu, là je me suis rendu compte que ça n’en était plus un. J’étais lâché au milieu de tout le monde, et je n’étais pas du tout prêt pour tout ça. Mon frère avait dit dans une interview que gagner à Porrentruy, c’était bien, mais que ça allait me desservir pour plus tard. Et c’était une vérité.

    Racontez-nous cette fameuse descente du port de Pailhères…
    Déjà dans le col, je ne sais pas comment je fais pour basculer avec les favoris et après je suis carbonisé, je ne suis plus lucide. Tout s’emmêle, je chope une angine, je monte le mont Ventoux à quarante de fièvre, le deuxième pire moment de ma carrière après le Giro l’an dernier (victime d’une défaillance à la veille de l’arrivée, il sera même hospitalisé en proie à des problèmes respiratoires). L’épuisement, et puis t’entends les gens au bord de la route qui disent : « Ah, c’est Pinot, qu’est-ce qu’il fout là ? » C’est horrible (il rigole). Je n’étais même pas capable de suivre le gruppetto. J’avais peur pour moi, je suis arrivé dans le bus dans un état pas possible, je suis allé au lit à 18 heures, je me suis réveillé le lendemain matin, et je suis rentré chez moi, en voiture.

    Mais l’année suivante, vous rebondissez…
    Je fais le podium en 2014 parce que j’ai vécu tout ça en 2013. J’arrive avec la peur de l’échec, c’est sûr, mais ce n’est plus du tout pareil. J’avais appris à relativiser. Rater le Tour, tu n’en meurs pas, et heureusement. J’ai tellement appris en 2012 et 2013 que j’ai gagné dix ans de carrière.

    Du coup, vos abandons en 2016 et 2017 sont plus faciles à accepter ?
    Ils sont durs, mais ça passe. Je ne me rappelle même pas comment j’abandonne en 2016 (il ne prend pas le départ d’un chrono individuel lors de la 13e étape, diminué par un virus). En 2013, je me souviens de tous les détails minute par minute, alors qu’en 2016 et 2017, je m’en souviens à peine, c’est bien la preuve que j’y portais moins d’importance. Dans une carrière, on est obligés de prendre des claques pour avancer. Ce qui s’est passé au Giro l’an dernier, ça a fait mal aussi, parce que c’est un des objectifs de ma carrière, je le touchais et voir ensuite comment je m’en suis sorti… Il y a beaucoup de coureurs qui auraient baissé les bras. Quand je vois que dès le Tour de Pologne (début août, il finira 3e du général), je suis prêt à nouveau et que certains disent que je n’ai pas de mental, putain… Je pense justement que c’est là que je suis le plus fort. Le mental, c’est peut-être ma qualité première.

    Vous en avez marre d’entendre ça ?
    Pffff… Je m’en fous. C’est pas que j’en ai marre, mais c’est tellement facile la critique. Quand tu vois les réseaux sociaux aujourd’hui, le mec qui n’arrive pas à faire abstraction de ça, il est mort.

    Elle vient d’où, cette force mentale ?
    C’est comme ça. J’ai eu des soucis aussi dans ma vie privée l’an dernier, je n’étais pas épanoui, mais j’ai fait face parce que mentalement, je suis costaud.

    Quels problèmes privés ?
    C’est intime. Je sais qu’on a beau être leader d’une équipe, on a une vie aussi à l’extérieur du vélo, et on ne peut pas savoir tout ce qui se passe dans la vie des gens. On est comme tout le monde finalement.

    Parlez-nous de votre santé fragile. Pourquoi a-t-on l’impression que dès qu’un microbe traîne, il est pour vous ? Le problème est-il devenu psychologique ?
    Déjà, je crois qu’il y a une part héréditaire et génétique là-dedans. Ma mère est comme ça aussi, mon frère, ma soeur… On essaie de mettre des choses en place pour booster mes défenses immunitaires, mais au bout d’un moment, le naturel est là. C’est sûr que j’ai tout le temps la peur de tomber malade, quand t’es en forme, t’y penses, tu te dis putain, il ne faut pas que ça arrive. Donc ça fait cogiter, forcément, mais est-ce que c’est ça qui me fait aussi tomber malade, tu ne peux pas le savoir.

    Vous y pensez souvent ?
    Ben, je sais que je serai en forme sur le Tour cette année, et il n’y a que ça qui pourra m’empêcher d’évoluer à mon niveau. C’est ça qui m’embête le plus.

    Vous faites attention à plein de choses du coup ?
    Justement, j’essaie de ne pas trop y penser, de ne pas devenir parano là-dessus. Sortir avec un pull alors qu’il fait 40 degrés (il sourit)… Je fais attention, bien sûr, mais je ne veux pas en rajouter non plus parce que ce n’est pas bon de psychoter là-dessus. L’an dernier, j’ai enfin pu évoluer deux mois de suite à mon vrai niveau, de la Vuelta jusqu’à la Lombardie, et ça faisait tellement longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Au Dauphiné, on n’a pas dit que j’étais malade, ça s’est su un peu… Mais voilà, comme d’habitude, mon seul adversaire, c’était moi, parce que si je ne tombe pas malade, je fais autre chose que cinquième. Ça a toujours été mon problème. Bien sûr qu’il y a des coureurs plus forts que moi, mais mes adversaires sont comme ils sont, ça je m’en fous, mon problème, mon adversaire, c’est moi, c’est cette fragilité qui me pourrit la vie et me frustre.

    Le problème n’est-il pas plus large que votre santé ? Vous faites-vous confiance mentalement aujourd’hui ?
    Oui, je sais que j’ai pris de la caisse, je sens que je suis dans mes belles années. Je fais le métier. Normalement, il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas. Mon gros point faible, c’est ma fragilité.

    À 100 %, où vous voyez-vous ?
    Sur le Tour cette année ?

    Par exemple…
    Je ne sais pas, je ne peux pas dire. Je sais que ma vraie place n’est pas loin du podium, après sur quelle marche ?

    Pensez-vous pouvoir gagner ?
    Si on pose cette question à Carapaz au départ du Giro, il répond quoi ?

    Ben peut-être qu’il répond oui…
    Ou peut-être non. Tu peux dire oui, mais quand tu es au départ d’une course, on ne pense pas à ça. On ne va pas dire : « Ah tiens, je vais viser troisième, ou premier… » On essaie de faire le mieux possible, et ça mènera où ça mènera. Il y a des coureurs qui sont plus forts que moi au départ, mais rien n’est interdit. Je ne m’interdis rien de toute façon.

    Qui est plus fort que vous ?
    Les trois grands favoris à mes yeux. Thomas, le vainqueur sortant, Fuglsang et Bernal. On dit qu’il y a beaucoup de forfaits, mais Bernal ne devait pas être là, il devait faire le Giro. On a perdu Froome sur chute, mais on a récupéré Bernal. Ça équilibre. Pour moi, avec ce qu’il a montré depuis le début de l’année (victoire à Liège-Bastogne-Liège et sur le Critérium du Dauphiné), Fuglsang est même le favori numéro un.

    Sur trois semaines ?
    Pourquoi pas ? Quand tu vois sa saison, je crois qu’il n’a jamais loupé le podium, qu’il n’a pas eu de jour sans de l’année.

    Bernal est-il imprenable en montagne ?
    Non, personne ne l’est. On dit que c’est un Tour ouvert, oui, mais on ne se rend pas compte de la densité du peloton et des leaders. C’est impressionnant. Plus les années passent et plus il y a d’outsiders. Pour moi, il y a trois favoris. Mais ensuite, il y a une quinzaine de coureurs qui peuvent entrer dans le top 5.

    Mais Bernal, vous êtes surpris de son éclosion ?
    On le savait. J’ai regardé un peu Paris-Nice, quand je vois comment il se débrouille dans les bordures, on tient un client là. C’est ça le plus épatant.

    Marc Madiot, votre manager, nous a dit un jour que votre problème, c’est que vous ne vouliez pas vraiment remporter le Tour. Vous en dites quoi ?
    Oui, c’est vrai. Ce n’est pas une obsession… Non mais c’est vrai, parce que j’aime ma vie comme elle est en ce moment, c’est la vie dont je rêvais, et je sais que si je gagne le Tour de France, je n’aurai plus cette vie-là. Est-ce que j’ai envie de changer de vie ? Non (il sourit).

    Ah oui ? Mais en même temps, vous n’allez pas cracher sur une victoire dans le Tour…
    Bien sûr que non. C’est le rêve de tout coureur, mais ça implique des inconvénients. Le Français qui gagnera le Tour, ce sera une star. Et est-ce que j’ai envie d’être une star ? Non.

    Pourquoi ?
    Parce que ce n’est pas moi. Ce n’est pas mon caractère. Ce que j’aime, c’est être tranquille dans ma maison, avec mes animaux. C’est ça mon truc, je n’ai pas envie d’être dérangé, je n’ai pas envie de faire des pubs, des plateaux télé, ça ne m’intéresse pas. Chacun est comme il est, mais moi je ne cherche pas du tout la gloire ou la célébrité.

    Comment concilier ces deux facettes du coup ? Finalement, pourquoi êtes-vous coureur professionnel ?
    Parce que par contre j’aime le vélo, j’aime la course, le Tour. Les grandes courses, c’est tout, le reste ça ne m’intéresse pas. Quand tu es coureur pro, il y a beaucoup d’à-côtés, et ce sont ces à-côtés que j’ai mis du temps à accepter. J’ai appris à vivre en étant célèbre dans mon village (il rit), mais à l’échelle nationale, je ne suis pas prêt.
    Et si ça devait arriver ?
    Je ne me pose pas cette question, ça me permet de ne pas appréhender. Après, je ne sais pas, ce n’est pas non plus dégueulasse de gagner le Tour (il se marre)… On verra.

    Avez-vous l’impression que l’extérieur vous a imposé le rêve de gagner le Tour ?
    Oui, mais j’ai eu le choix aussi de changer d’équipe à un moment de ma carrière. Je suis français, dans une équipe française, donc forcément le sponsor attend le Tour de France. Si vraiment j’en n’avais plus envie, j’aurais changé d’équipe, en Italie, en Espagne, pour faire autre chose que le Tour de France.

    Vous y avez pensé ?
    Oui.

    À quel moment ?
    L’an dernier par exemple, ou même en 2013. Je rêvais du Giro, et je me suis dit pourquoi pas apprendre une nouvelle culture, prendre des cours d’italien, c’est un truc dont j’avais envie au début de ma carrière.

    Et qu’est-ce qui vous a convaincu de ne pas le faire ?
    Ici (Groupama-FDJ), c’est mon équipe, je me sens bien avec tout le monde. C’est devenu presque une famille, c’est une équipe forte, soudée, entre le staff, les coureurs, et je ne suis pas sûr de retrouver ça autre part.

    Ne fallait-il pas à un moment quitter le cocon pour progresser ?
    Ça, ce n’est pas vrai. Quand j’entends qu’on dit qu’il faut que je change d’équipe pour gagner le Tour, c’est faux. J’ai une équipe cette année sur le Tour, c’est la meilleure que j’ai jamais eue au départ. Elle n’a rien à envier à personne.

    Mais alors quand vous parlez de planètes alignées un jour, on parle de quoi ? D’une victoire dans le Tour ?
    Pas forcément. Un Tour réussi. Comme Julian (Alaphilippe) a pu faire l’an dernier, c’est magnifique (meilleur grimpeur avec deux victoires d’étape à la clé). Je sais que je vais revivre des émotions fortes sur le Tour, j’en ai envie, ça me manque. De revivre ce que j’ai vécu à l’Alpe-d’Huez (en 2015). Quand t’as goûté à ça… Ces ambiances dans les cols, c’est le summum du cyclisme, j’aime quand c’est un peu chaud, ça me fait du bien. Le virage des Hollandais, où j’avais attaqué, c’est monstrueux. Les motos qui n’avançaient pas assez vite à cause de la foule, l’odeur des fumigènes, de la bière… T’as des mecs qui courent à poil à côté de toi, tu ne t’en rends même pas compte, tu reçois des seaux d’eau dans la figure, c’est le folklo du Tour, la folie, ça me galvanise.

    Pourquoi dites-vous que vous avez la vie dont vous aviez rêvé ?
    J’ai gagné des courses au-delà de mes espérances, j’ai construit la maison que je voulais dans mon village, je me suis acheté des animaux, un grand étang, une ferme aussi. Grâce à mon métier, ma passion, sinon je n’aurais jamais pu me permettre tout ça. Donc je savoure et je sais que j’ai beaucoup de chance.

    Combien avez-vous d’animaux ?
    (Il se marre) J’en ai trente-cinq. Forcément, entre les moutons, les chèvres et les vaches, il y a du boulot. Mais j’en ai besoin, ça m’occupe l’esprit, ça m’aide à récupérer. Les animaux, la pêche, la nature, c’est vraiment mon truc. Après ma carrière, je sais que j’aurai fait le tour de la question avec le vélo, et j’aurai vraiment envie de me consacrer à tout ça, fabriquer quelque chose de mes mains, du miel, des choses que la nature nous donne…

    Diriez-vous que votre nature n’est pas compatible avec le sport professionnel ?
    À la base, j’étais un Bisounours. Je le suis toujours, mais un peu moins. Mon caractère n’est pas fait pour le Tour de France. Le Tour, c’est une bulle, une parenthèse. Tu ne t’en rends pas compte quand tu es dedans, mais quand tu en sors, tu réalises. Le lundi soir après l’arrivée sur les Champs, tu ressens un gouffre. Mais aujourd’hui, je suis conscient de tout ça.

    #222341
    Illustration du profil de pat.60
    Participant
    Rank: Lens – Monaco : Le match capital

    Demain c’est le grand jour pour les coureurs du tour de Gaule , le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a cette année une sacrée brochettes d’absents et non des moindres ce qui devrait faire de ce tour , un tour très ouvert .La liste est longue , certains ont été écartés pour blessure , méforme , hé oui pas facile de doubler Giro et tour de France , et choix de certains directeurs sportifs , voyez plutôt : Froome , Dumoulin , Carapaz , Roglic , Lopez , Majka , Roland , que de sacrés grimpeurs , Cavendish , Démare , Dégenkolb , Bouhanni , Coquard , Gilbert pour les sprinters et j’en oublie ! Mais malgré tout , il reste quand même de sacré clients à commencer par Thomas dont je fais mon favori , à surveiller de près Fugelsang qui sera sur le podium et Bernal qu’on verra souvent dans nos montagnes , voilà mon tiercé lol J’espère que tout nos français vont s’illustrer sur cette épreuve , Bardet et Pinot ont de belles chances de bien figurer et pourquoi pas finir dans le top 5 . Et chauvin comme je suis, je mets une pièce sur Barguil et Alaphilippe pour une victoire d’étape et le maillot à pois ! Bon tour à tous devant la télé et bon courage aux forçats de le route !

    #222342
    Illustration du profil de Wiss
    Participant
    Rank: Papin : « On va se sauver »

    Tour de France
    Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) avant le départ du Tour de France : « J’ai la possibilité de jouer le Maillot Jaune »
    https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Julian-alaphilippe-deceuninck-quick-step-avant-le-depart-du-tour-de-france-j-ai-la-possibilite-de-jouer-le-maillot-jaune/1036920

    #222343
    Illustration du profil de Wiss
    Participant
    Rank: Papin : « On va se sauver »

    Salut Pat comme tu le dit
    (« c’est qu’il y a cette année une sacrée brochettes d’absents et non des moindres  » )
    c est pourquoi que je pense que Bardet va pouvoir s exprimer et gagner ce tour si tout va bien çà sera mon favoris .***

    #222344
    Illustration du profil de fredolens
    Membre
    Rank: 37è journée : Avis de tempête

    Fulgsang pour moi il va péter en 3eme semaine avec des passages quotidien à plus de 2000m à l’instar d’un valverde.

     

    Voir même geraint Thomas dont on est pas sur qu’il soit à 100% après sa chute en Suisse.

    Bardet va prendre un tir sur le chrono par équipe et sur le chrono individuel.

    Je verrais bien un podium inédit avec des bernal buchmann porte je ne met pas de français pour ne pas leur porter la poisse pourtant il y en a un pour moi qui peut le gagner. (ce n’est pas alaphilippe ^^)

     

    #222345
    Illustration du profil de pat.60
    Participant
    Rank: Lens – Monaco : Le match capital

    Tout le monde aura compris que tu parles de Bardet lol. J’ai eu l’occasion de le voir de près et vu sa maigreur , je me suis demandé  » comment fait-il pour escalader tous ces cols ?  » Il est petit et vraiment pas gros le garenne mais je l’aime bien quand même , je te rassure fredo lol ..

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