Déçu du revers concédé face à la Colombie avec l’Equipe de France, Alexandre Coeff a malgré tout accepté de dresser un bilan collectif et personnel de sa saison. De la jeunesse, des matchs mal négociés mais du plaisir pris et de l’expérience engrangée, cet exercice 2012/2013 a fait grandir le club et le joueur.
On a tendance à l’occulter, mais Alexandre Coeff vient de vivre, à 21 ans, sa première saison complète avec le monde professionnel. A un poste qui n’est pas le sien, il a su s’imposer et composer avec trois autres compères. Ses performances n’ont pas toujours été régulières : « J’ai alterné le bon et le mauvais », concède-t-il. Mais, à l’instar de ses coéquipiers, il s’est donné corps et âme pour redresser une formation en déliquescence fin septembre. « Heureusement qu’il y a eu cette réaction assez rapide qui nous a permis de prendre les points nécessaires », constate-t-il. Un début d’exercice sur le reculoir, sûrement dû à un maintien arraché laborieusement en mai 2012. « La fin de saison dernière, on se maintien sur la fin. C’était resté dans les têtes », argumente le défenseur lensois. Un démarrage poussif, collectivement et individuellement. Sous Jean-Louis Garcia, Alexandre Coeff est baladé aux 4 coins du terrain. Latéral droit, ailier, à gauche… Pas idéal pour progresser.
L’arrivée d’Eric Sikora lui est finalement bénéfique. Le coach artésien décide de le stabiliser dans l’axe de la défense. « Pour lui, à court terme, c’était là où je pouvais apporter le plus. » Bingo. Irréprochable dans son investissement, propre dans ses interceptions, Coeff traverse l’automne au chaud. L’entente avec Alaeddine Yahia est au beau fixe. Lens encaisse moins. Le Racing ne perd plus. Et le milieu reconverti défenseur enchaîne. « Je suis satisfait de ma saison dans le sens où j’ai pris un maximum de temps de jeu. » Les chiffres sont là, Alexandre Coeff a pris part à 36 des 38 rencontres des Sang et Or. La seconde partie de saison sera plus difficile pour l’ensemble des joueurs. « Nous n’avons pas su être décisifs sur des matchs clés. La jeunesse de l’effectif y est pour beaucoup. »
Capitaine des Bleuets
Un manque de maturité illustré par un classement implacable, celui de la défense. « Au niveau de l’efficacité, on n’a pas été à la hauteur. Quand on est 15e défense de Ligue 2, on se pose des questions. Après, je me suis bien entendu avec les trois (Yahia, Touré, Saint-Ruf, ndlr) et j’ai pris du plaisir à évoluer à ce poste. On apprend beaucoup de tout le monde. » Un apprentissage réussi qui lui offre le droit de porter le brassard de capitaine des Bleuets. Sous la coupe de Willy Sagnol, Alexandre Coeff est monté en grade lors du Festival International Espoirs de Toulon. « C’est une grosse fierté. Surtout quand la confiance vous vient d’une personne comme Willy Sagnol. » Sur la pelouse, la France n’a pas réussi à décrocher son ticket pour la finale. La déception est légitime mais le néo-capitaine tricolore retient avant tout la bonne entente qu’il règne au sein de l’effectif. « On ne se connaissait pas du tout », rappelle-t-il. A Lens comme en Bleu, l’aventure ne fait que commencer. A lui et ses coéquipiers de confirmer les belles promesses entrevues cette saison. Et de continuer d’emmagasiner de l’expérience.
Laurent Mazure
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La puissance du coup du scorpion :D