V. Focki : « A Lens pas en touriste »

Buteur face à Lyon en 32e de finale de coupe de France, qualifié mardi soir contre Nantes pour les huitièmes de finale, Valentin Focki (22 ans) s’apprête à venir défier le RC Lens sur sa pelouse de Bollaert avec ses coéquipiers d’Epinal. La rencontre n’est que dans un mois, mais déjà l’envie d’en découdre est présente.

Valentin, après les réceptions de Nantes et Lyon, vous vous déplacez à Lens. La déception de ne pas évoluer dans votre stade est-elle présente ?

« Oui, il y a une petite déception car nous voulons toujours faire plaisir aux supporters. Il y a eu deux grosses fêtes avec les qualifications face à Lyon et Nantes. Mais après, c’est la coupe. Et à choisir entre les deux clubs de Ligue 2 qui restaient, c’est bien sûr Lens. C’est Bollaert. »

Au final, tout de même heureux d’aller à Lens.

« Heureusement. Quand tu entends Lens, même si le club est un peu en difficulté en Ligue 2, c’est un nom. Les Sang et Or… Cela respire le football. Puis être dans le stade Bollaert, évoluer sur cette pelouse. On ne va pas se plaindre. » 

Cette année, vous ne connaissez pas la même réussite en coupe qu’en championnat…

« En National, nous avons pris beaucoup de retard. Maintenant, même si nous ne sommes pas bien classés, on y croit. On veut sauver coûte que coûte le club de la relégation.  On l’entend dans beaucoup de clubs, la coupe appartient aux joueurs. Cette saison, nous avons pris cette trajectoire et cela nous redonne le sourire. Il faut qu’elle nous donne l’élan nécessaire pour accéder au maintien. »

Le maintien alors que l’an dernier vous jouiez les premiers rôles dans ce même championnat. 

« Suite à la très bonne saison de l’an dernier, il y a eu beaucoup de départs. Peu de joueurs ont choisi de rester comme moi. Malgré les sollicitations que j’ai pu avoir, j’ai décidé de m’impliquer dans le projet du club. Aujourd’hui, le groupe est très jeune avec beaucoup de nouveaux joueurs. L’ambiance est exceptionnelle dans les vestiaires. Il y a aussi des joueurs qui sont revanchards par rapport à leur passé dans des centres de formation, il y a d’anciens professionnels comme Sandy Paillot. Et beaucoup de jeunes pros prêtés. La qualité est donc bien présente. Si l’on galère, c’est que nous manquons d’expérience et de maturité. »

Lens doit donc se méfier d’un SAS à deux visages ? 

« Franchement, il y a le championnat et la coupe. En coupe, chacun se transcende, chacun s’arrache pour l’autre. Après avoir réussi à éliminer le second de Ligue 1 et le co-leader de L2, on va à Lens avec le même esprit. Si on arrive à faire l’exploit, ça sera un truc de fou. On ne viendra en tout cas pas faire de tourisme et repartir. Il faut sortir de ce match sans regrets. »

Propos recueillis par Laurent Mazure pour rclensois.fr
lmazure@rclensois.fr

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