Case départ ?

Cet article est une réflexion personnelle et son contenu ne doit aucunement être interprété à titre informatif.

Après avoir frappé un grand coup sur le mercato la semaine dernière, avec au total six arrivées, la nouvelle direction du Racing Club de Lens est toujours dans l’attente de la signature d’au moins deux autres renforts. Antoine Kombouaré aurait notamment ciblé les postes de milieu de terrain défensif et d’attaquant axial. Les profils recherchés sont ceux d’un milieu d’envergure et d’un avant-centre de poids, logiquement intéressants et primordiaux au vu de l’effectif actuel et du système tactique (4-4-2, avec deux ailiers offensifs) qui sera celui du Racing Club de Lens, version 2013/2014.

MarseilleAlors que ces recrues attendues n’ont pas encore signé en faveur du club lensois, d’aucun pourrait penser que le staff prend son temps (le mercato se terminant dans plus d’un mois) et attend simplement d’être persuadé de porter son choix sur les joueurs idoines, répondant parfaitement aux critères sus-cités. Ceci expliquerait ainsi la prolongation de l’essai d’Adamo Coulibaly ainsi que la poursuite de la réflexion quant au poste de numéro 6. Si cet argument est parfaitement louable, il pourrait cependant éluder une autre problématique, potentiellement plus pénalisante: la masse salariale! En effet, les dirigeants lensois auraient-ils actuellement une marge de manoeuvre réduite vis-à-vis de la DNCG et du plafonnement imposé par le gendarme financier du football français? Suppositions.

Le club étant soumis à un plafond salarial quasi-similaire à celui de la saison précédente (7 contre 6,3 millions l’an dernier), faisons marcher la calculette (la réflexion qui suit se base sur des suppositions qui peuvent être diamétralement opposées aux chiffres réels, tenus bien à l’abri du grand public). A l’heure actuelle, messieurs Démont, Bergdich, Coeff, Sow, Toudic et Mugrabi ont quitté le navire lensois. Coeff, formé au club, ne devait pas bénéficier d’un salaire mirobolant. Tout comme Sow qui avait divisé de moitié ses émoluments l’an dernier. Bergdich (en provenant d’Alfortville) n’avait sans doute pas un contrat très juteux, quelques soient les revalorisations salariales postérieures à son arrivée. De leurs côtés, Toudic avait rejoint Lens après la descente tandis que Mugrabi était arrivé en pleine politique d’austérité. Seul Yohan Démont pouvait émarger à un salaire « conséquent » résultant de l’époque faste durant laquelle le natif de Valenciennes avait rejoint l’Artois. En conclusion, si le budget libéré par ces départs offre une marge de manoeuvre appréciable au staff lensois, il ne constituerait pas pour autant une bouffée d’oxygène intarissable.

kANTARIAu rayon des arrivées, la nouvelle politique salariale (dans la continuité de ce qui avait été intelligemment instauré par l’ancienne direction) n’a en aucun cas permis au dirigeants lensois de proposer des ponts d’or. Chavarria (sous contrat avec le club phare du championnat de Belgique), Landre et Kantari (en provenance d’effectifs de Ligue 1 et suivis par plusieurs écuries) doivent néanmoins avoir obtenu des prétentions si ce n’est élevées, au moins dans la moyenne du championnat de Ligue 2. Concernant Ljuboja (en fin de carrière et désireux de revenir en France), Areola et Salli (tous deux prêtés, avec prise en charge partielle du club propriétaire), leurs poids dans la masse salariale pourrait être moindres. Dans la balance, on n’oubliera pas les contrats professionnels de Guillaume, Gbamin et Cyprien qui viennent quelque peu alourdir les comptes.

Le constat est donc simple: avec un plafond salarial quasi-équivalent, l’allègement du budget suite aux départs a sans doute été en grande partie comblé par les arrivées. Si l’effectif a été renforcé (en quantité et vraisemblablement en qualité), serait-on revenus à la délicate situation de la saison dernière? A savoir qu’aucune nouvelle signature ne pourrait être enterinée sans l’aval de la DNCG. Cette supposition expliquerait d’ailleurs l’annonce faite par Antoine Kombouaré dès son arrivée, révélant la nécessité de voir certains joueurs quitter l’effectif lensois.

Si cette situation financière était avérée (encore une fois, hormis la direction du club, personne ne connaît la réalité financière actuelle), le staff lensois se retrouverait dans l’obligation de travailler en priorité sur le dossier des départs. Serait-ce la raison pour laquelle le contrat de Mugrabi a été dernièrement résilié? Et qu’une solution de départ pour plusieurs joueurs (prêt pour Guillaume et Gbamin ou départ définitif pour d’autres « indésirables ») serait à l’étude? La réponse pourrait intervenir dans les jours qui viennent avec de nouveaux mouvements au sein de l’effectif lensois… ou par l’intermédiaire d’un éventuel appel (via le CNOSF) de la décision de la DNCG.

Charles Pasart

11 commentaires

  1. #57597 Charly_H 408 -

    Bonne analyse !! il faut voir la suite ….

  2. #57572 Buman 18 -

    Dommage d’avoir occulté que le salaire de Kombouaré est pour beaucoup dans la situation de blocage vers laquelle on s’oriente.

    Signer Kombouaré avant le passage devant la DNCG a été une mauvaise décision. Si le risque d’encadrement de masse salariale avait été mieux appréhendé, on aurait pu garder Sikora en roue de secours, avec une souplesse bien plus grande quant à la signature des joueurs attendus.

    Kombouaré représente 1/5 de la masse salariale à lui seul. Ce n’est pas lui faire offense que de préférer voir cet argent investi sur des joueurs, alors qu’on n’avait pas trop à se plaindre de Siko.

    1. #57592 Charly_H 408 -

      Le salaire de Antoine Kombouaré a été volontairement occulté à raison puisque la masse salariale est celle des joueurs professionnels, hors dirigeants + encadrement technique et administratif.

  3. #57546 Ivory62 21 -

    Tres bon billet !!! Bravo :)

  4. #57539 BigJac 121 -

    Très bonne argumentation Charles P. Tout ce que tu as écris tient très bien la route, ça fait du bien de pouvoir lire un billet dépourvu de toutes insinuations, chapeau ! Une petite idée qui n’engage que moi, puisque la masse salariale est encadrée, ne serait-il pas possible à Mamadov, Président du FC Bakou, d’engager des joueurs et de les prêter à Lens en assurant leur salaire ? Cela rentrerai dans les plans et contrats stipulant l’arrivée de joueurs de Backou. Bon ce n’est qu’une idée comme une autre, ça se discute.

  5. #57531 Fanfan 54 -

    Et qu’en est-il pour Bela?

  6. #57528 pugu 194 -

    charles p , très bon article , même si c’est ton avis très bien résumé

  7. #57514 victorien59 33 -

    Je serais le premier : Excellent billet -résumé- merci! c’est ce qui fait, pour moi et de plus en plus de personne, que ce site est pour moi le meilleur, avec des rédacteurs passionnés et passionnants. Sans oubliez également les supporters qui apportent parfois leurs infos, leurs coup de gueule, et ma foi dans un respect plutôt pas mal !

    Vive Rclensois, Vive Lens, et vive le RCL !

    1. #57522 Charly_H 408 -

      Ton commentaire fait plaisir et motive (si besoin en était) toute l’équipe rclensois. Allez Lens!

  8. #57510 gevain26 68 -

    Vous oubliez tous les jeunes qui sont partis

  9. #57495 daika 8 -

    Il est facilement possible pour le RC Lens de contourner l’encadrement de la masse salariale imposé par la DNCG, prime de match, prime à la signature, etc….

Les commentaires sont fermés.

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