Sow, sur courant alternatif

Capable du meilleur comme du pire, Samba Sow était méconnaissable depuis sa blessure en 2010. Il rejoint une équipe turque de Karaburkspor pour quatre saisons.

Il lui a fallu une longue et douloureuse blessure pour mettre un terme à toutes ses ambitions. En 2010, Samba Sow, dont les capacités techniques étaient indéniables, passait pour plusieurs mois par la case infirmerie.  Un choc violent dans la jeune carrière de l’international malien, si violent qu’il ne s’en est jamais relevé.

Qu’il est loin le temps où le grand Lyon tentait de s’accaparer un international Malien en devenir. Une époque où le public lensois pouvait admirer quelques brèches d’un pur produit du centre de formation, encore un. Un joueur un peu plus âgé que ses camarades de La Gaillette qui pointent le bout du nez en équipe première. Une époque aussi où le milieu de terrain incarnait l’espoir d’un nouveau Seydou Keita. Depuis sa blessure, certes, le Racing a navigué en eaux troubles, entre les fin fonds de Ligue 2 et la Ligue 1. Certes aussi les entraîneurs et joueurs se sont multipliés pendant cette période rendant le climat plus détestable. Mais pour Samba Sow, le retour à la compétition fut un long calvaire. Jamais en mesure de s’imposer, Sow se fait remarquer par un nombre de fautes incalculables qui lui valent une réputation chère aux arbitres français. Tout supporter souviendra que c’est lui qui avait mis le feu aux poudres lors d’un certain Bastia-Lens, en assénant un tacle il est vrai très virulent. La suite, les supporters la connaissent…

Bien sûr, le championnat turc est valeureux. Bien sûr, Samba Sow pourra là-bas retrouver une ambiance en tout point ressemblante à celle qu’il a vécu durant ses tendres années au Racing. Mais en faisant le choix de rejoindre un championnat moins médiatisé, Samba Sow tente le pari de réussir après avoir alterné le bon et le moins bon au RC Lens. Un club où il a été formé et où il n’a clairement jamais donné l’impression de s’y épanouir. Quelques éclats, trop rares pour faire de lui un titulaire indiscutable au sein d’un milieu de terrain il est vrai très solide. Au point aujourd’hui de ne pas regretter le départ de ce talent gâché.

R.B.