Débarqué à Sion cet été après le calvaire de la descente du Racing en Ligue 2, Olivier Monterrubio vit une saison bien difficile en Suisse. Alors qu’il possède de bonnes statistiques ( 9 buts, 4 passes décisives) l’ancien lensois joue peu, et son club est relégable en première division suisse. Interrogé par France Football, le joueur formé au FC Nantes revient sur les raisons de son départ de France et évoque pourquoi pas un retour, même s’il avoue que le football français l’a déçu.
«Olivier, vous traversez une drôle de saison au FC Sion, club secoué par les changements d’entraîneurs (Stielike, Constantin, le président lui-même !, Barberis et Tholot aujourd’hui), et en lutte pour le maintien. Quel regard portez-vous sur toutes ces péripéties ?
C’est curieux. C’est le seul club qui fonctionne comme cela en Suisse. Il faut dire que le président (Christian Constantin) est différent des autres… Nous n’avons pas la même vision des choses, maintenant, c’est lui le patron.
L’arrivée de Didier Tholot, mi-avril, vous a-t-elle rassuré ?
C’est quelqu’un que je connais bien, contre qui j’ai joué. Nous sommes sur la même longueur d’ondes, nous avons la même vision du foot. On échange beaucoup, il me fait confiance. Avec lui, j’ai retrouvé le sourire et l’envie de jouer.
Vous les aviez perdu ?
Il y a eu un petit moment de flottement. Vous savez il y a eu vingt coaches en cinq ans dans ce club ! Et quatre différents cette saison. C’est chiant de devoir s’adapter aussi souvent à des nouveaux hommes, à des nouveaux fonctionnements. J’avais signé à Sion pour Uli Stielike. Malheureusement, on ne lui a pas laissé le temps de s’exprimer.
Ne regrettez-vous pas votre choix ?
Je n’ai jamais regretté mes décisions, quelque soit le club dans lequel j’ai évolué. J’aurais très bien pu attendre un peu plus longtemps, l’été dernier, pour voir si d’autres propositions se présentaient. Mais je n’avais rien, je devais choisir.
Vous étiez en contact avec Strasbourg, cet hiver. Cela ne vous a-t-il pas rassuré ?
D’un côté, avoir ce contact, c’était rassurant, mais d’un autre côté, la proposition n’était pas rassurante du tout ! Strasbourg proposait un prêt de six mois avec option d’achat, en cas de montée en Ligue 1. C’est bon, j’ai donné : je suis parti loin de ma famille quand je suis parti à Lens, sans résultat. Je ne voulais pas déménager de nouveau sans assurance.
Vous avez donc choisi Sion, où malgré les difficultés, vous êtes qualifié pour la finale de la Coupe face aux Young Boys de Berne. Un vrai bol d’air ?
C’est surtout très important. Le club a disputé dix finales et les a toutes gagnées. Il y a donc une petite pression avant de jouer la onzième. Il paraît que c’est du délire. Les gens d’ici préfèrent, paraît-il, gagner une Coupe plutôt que le Championnat. On m’a dit que toute la région allait se déplacer pour ce match. J’ai hâte. Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l’UEFA ! C’est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.
Si vous deviez ajouter une nouvelle ligne à votre palmarès, ne pensez-vous pas que les clubs pourraient se rappeler de vous ?
Je n’en ai aucune idée. Entre avoir un contact et recevoir une offre concrète, avec une trace écrite, c’est totalement différent. Vous savez, ma saison à Lens n’était pas si mauvaise. Malgré la descente, je pense que je m’en étais sorti. Mais ça n’a rien changé, je n’ai pas reçu de proposition. Je suis très déçu du football français.
Qu’avez-vous payé ?
Peut-être mon âge. Quand on a 32 ans, ça freine les clubs, surtout en France, où ils réfléchissent déjà à la revente avant même de vous avoir recruté. C’est une mentalité un peu spéciale.
Vous envisagez de quitter la Suisse aujourd’hui ?
Je suis ouvert à toute proposition. J’ai encore une année de contrat ici, on verra bien.
L’avenir de Didier Tholot ne peut-il pas influer sur le votre ?
Ce n’est pas suffisant parce qu’il a seulement signé pour neuf matches. S’il signe définitivement, ça peut changer la donne. Mais je ne vais pas m’enflammer parce que je n’ai encore reçu aucune proposition.»
Propos recueillis par Baptiste Chaumier pour France Football.
non il est deçu de n’avoir reçu aucune offre de club francais quand il a du partir de lens
Si il n’aime pas les clubs en France, on va pas le pousser.
idem
Il serait peut-être mieux si il serait rester à Lens mais sa seul dieu le sait, en tout cas moi je regrette qu’il soit parti