Debève, souvenir du bon vieux temps

Ancien milieu de terrain du Racing Club de Lens, Mickael Debève est revenu pour rclensois.fr sur sa carrière commencée au TFC et révélée à Lens. Le natif d’Abbeville nous a aussi livré ses sentiments sur la situation actuelle du Racing Club de Lens en n’oubliant pas d’évoquer son ancien coéquipier Eric Sikora, aujourd’hui entraineur du RCL.

Bonjour Mickael. Alors tout d’abord vos débuts. En 1994, le club qui vous a formé, Toulouse, descend en deuxième division et vous signez à Lens. C’était une évidence pour vous ?

« C’était une évidence dans le sens où je suis picard, donc proche de Lens. Et avant de signer à Toulouse, j’avais visité les installations de Lens donc j’avais le choix de signer soit à Lens ou à Toulouse à ce moment là. J’avais opté plutôt pour Toulouse à l’âge de 15 ans et donc c’est vraiment devenu une évidence quand j’avais fini ma formation et que j’avais l’opportunité de revenir dans le Nord, une région que je connaissais bien. »

Avez-vous à ce moment-là envisagé de rester à Toulouse, en deuxième division ?

« J’avais plusieurs possibilités à ce moment là. J’aurais pu rester à Toulouse parce que je faisais partie des cadres, même si j’étais jeune. J’avais d’autres clubs qui s’intéressaient à moi mais Lens remontait de division 2, le club se reconstruisait donc pour moi c’était le choix idéal pour continuer ma progression. »

Quatre ans après votre arrivée, vous remportez le championnat avec Lens, vous gagnez la Coupe de la Ligue la saison suivante et vous connaissez l’Europe. Sentiez-vous que vous étiez à un sommet dans votre carrière ?

« J’arrivais proche de la trentaine. J’avais commencé très jeune à Toulouse (16 ans) donc c’était un peu l’aboutissement de ma carrière. J’ai commencé à avoir des jambes à ce moment là et on gagne des titres. C’est l’aboutissement de ce qu’attend un joueur tout simplement, et je pense que ce sont les meilleures années que j’ai pu connaître en tant que footballeur. Quand j’étais arrivé, une équipe commençait à se construire, il y avait un noyau et on sentait du talent dans cette équipe. Peut être pas pour gagner le championnat, mais au moins jouer quelque chose en coupe. C’était vraiment la consécration pour un groupe de joueurs qui étaient fidèles au RC Lens pendant très longtemps. »

En sept saisons à Lens, vous marquez 14 buts mais j’imagine que le but qui vous a le plus marqué est celui sur la pelouse de Wembley pour ce succès historique contre Arsenal.

« Oui bien sûr, on me le rappelle encore d’ailleurs. C’est le but le plus important que j’ai marqué dans ma carrière, même si j’avais déjà marqué des buts importants, notamment avec Toulouse. Mais c’était la suite logique d’un groupe qui pouvait gagner n’importe où. Je me souviens du but, mais aussi des spectateurs qui avaient fait le déplacement, c’était une journée magnifique. L’ambiance était extraordinaire, on entendait plus les Lensois que les Anglais, donc c’était exceptionnel. »

Ensuite, ça se passe un peu moins bien pour vous. Vous connaissez un prêt au Havre puis le banc de touche. J’imagine que vous regrettez la façon donc ça s’est terminé ?

« Non ce n’était pas une bonne fin mais il y a plusieurs raisons. Le club était en train de prendre un autre essor sur un plan économique, beaucoup de joueurs sont arrivés et mon âge se faisait ressentir. J’ai ensuite décidé de partir un an en prêt au Havre et ce n’était pas vraiment une réussite. Je n’avais aucun regret, j’avais mes plus belles années derrière moi et je pense que c’était vraiment le moment de passer à autre chose pour tout le monde. »

Pour revenir au présent, que vous-inspire la situation actuelle du Racing Club de Lens ?

« Déjà, ça me fait très mal. Je suis très peiné pour Gervais Martel, pour qui j’ai beaucoup de respect pour tout ce qu’il a fait, et avec qui j’ai toujours de superbes relations. Après c’est vrai que c’est une époque difficile pour Lens, comme connaît tous les grands clubs. Ce sont des moments difficiles à connaitre, mais le club a une forte identité et il retrouvera, j’espère, les sommets le plus rapidement possible. Maintenant, le football est assez compliqué, mais les gens qui sont en place vont faire que le Racing va se relever. »

Eric Sikora est aujourd’hui à la tête de l’équipe. Vous qui le connaissez bien, pensez-vous que c’est un bon choix pour le Racing ?

« Je pense que c’est l’homme de la situation. Il est souvent resté dans l’ombre mais c’est un super mec, il a une carrière exceptionnel, c’est certainement un grand coach. Je pense qu’il était temps de lui faire confiance parce qu’il a vraiment la fibre lensoise. Il connait tous les rouages du club, toute la région. Ça a été un grand compétiteur et aussi un grand ami à moi. Je pense que c’est la personne idéale pour permettre au club lensois de retrouver ses valeurs. »

Avez-vous gardé des contacts avec le club, vos anciens coéquipiers ?

« Beaucoup de contacts, notamment avec Eric Sikora. J’ai eu Antoine Sibierski aussi. J’ai gardé beaucoup d’attaches au RC Lens, c’est un club que j’aime énormément et je suis à fond derrière eux. Après les résultats du TFC, les résultats de Lens sont les premiers que je regarde et j’ai quand même encore toute ma famille en Picardie. »

Aujourd’hui, vous êtes entraîneur de la réserve du TFC (CFA 2) et responsable de la formation. Vous avez des ambitions personnelles un peu plus élevées, comme devenir entraîneur d’une équipe première ?

« Non pas du tout. J’avais toujours voulu m’investir dans la formation, c’est un poste qui me correspond parfaitement et j’ai envie de faire carrière dedans. Je prend du plaisir à faire partager mon vécu, tout ce que j’ai appris pendant ma carrière et transmettre aux jeunes pour qu’ils réussissent. Je n’ai pas de prétention ou d’ambition d’évoluer au plus haut niveau en tant qu’entraîneur numéro un. »

Vous savez que Lens recherche actuellement un entraineur pour sa réserve … ?

« Oui j’ai entendu ça. Non mais tout le monde sait que j’ai deux clubs de coeur, c’est Lens et Toulouse et aujourd’hui je suis très bien en poste à Toulouse. Je prend vraiment beaucoup de plaisir dans ce club autour d’Alain Casanova. Le club lensois ne m’a pas contacté et de toute façon je suis sous contrat ici. Mais j’espère un jour retravailler pour le Racing Club de Lens, ça serait vraiment un honneur pour moi, car tout le monde sait l’amour que j’ai pour ce maillot que j’ai porté pendant huit ans. Mais j’ai encore le temps, je n’ai que 41 ans donc on verra. »

Pour finir, un message à passer aux supporters lensois ?

« En ce moment c’est une période compliquée pour le club. Il faut rester tous ensemble, les joueurs et l’entraîneur Eric Sikora qui est fidèle du Racing depuis tout jeune. Ils ont tous besoin de soutien donc il faut que toute la région soit derrière le RC Lens. Souvent, pendant les moments compliqués, le soutien d’un public peut inverser la tendance, et je suis sûr qu’ils retrouveront le niveau très bientôt. Je serais très content de les revoir en Ligue 1 très prochainement, revoir un jour un Toulouse-Lens serait pour moi une très belle récompense. »

Propos recueillis par François Létocart pour rclensois.fr

4 commentaires

  1. #48213 talisker 112 -

    Son surnom, du moins celui que Thierry Rolland en personne lui avait donné c’etait :  » Le marathonien ». Ca en dit long sur ses prestations…

  2. #48212 chnouf du val dote 22 -

    trés bon gars !!! passé entraineur joueur a abbeville , sans grande reussite mais c est une personne simple et genereuse !!!! comme il le dit c une personne de l ombre mais qui a une grande importance !!! bonne reussite pour la suite !!!

  3. #48211 thomas77 28 -

    Il fait un peu près la même carrière que Demont qui vient de commencer sa 8 saison sous nos couleurs !

  4. #48210 blandiacum 61 -

    Sept ans à Lens, je ne me rappelais plus qu’il était resté si longtemps, un joueur qui est un vrai compétiteur!!!!

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