Malgré un emploi du temps très chargé, Jimmy Adjovi-Boco, joueur du RC Lens entre 1991 et 1997, a accepté de répondre à nos questions :
Bonjour Jimmy, Que retiens tu de ton passage à Lens ?
Mon passage à Lens ? Ce fut quelque chose d’extraordinaire, que ce soit sur le terrain ou en dehors. On était une équipe de copains, d’amis et puis il y avait de bons joueurs au club comme Jean-Guy Wallemme. Lens est un club exceptionnel, et puis il ya toujours ce public que tout le monde n’a pas !
Suis-tu encore les résultats du RCL ?
Quand on a été ancien lensois comme moi, on est obligé de suivre les résultats du club, et pour ma part je suivrais les résultats du Racing jusqu’à la fin de mes jours ! D’ailleurs, je reste encore en contacts avec d’anciens lensois, puisque je joue encore avec l’équipe des anciens lensois composée de Didier Sénac, Laurent Hochart, Eric Sikora…
D’où viennent selon toi les divergences qui ont engendré la descente aux enfers du club ?
Il y a eu en effet des problèmes l’année de la descente… Je pense qu’on a perdu un peu les valeurs du club. Il y a aussi eu des problèmes dans le recrutement. Certains joueurs qui ont signé au club ne savaient peut-être pas vraiment ce qu’était le RC Lens.
Avec trente points en vingt-quatre rencontres, penses-tu que le Racing va pouvoir facilement se maintenir au plus haut niveau ?
Facilement, peut-être pas, mais je pense que Lens va se maintenir. On a pu voir des matchs intéressants récemment ainsi que des prestations encourageantes.
Durant ton passage à Lens, tu as pu côtoyer des joueurs comme Jean-Guy Wallemme ou Christophe Delmotte, devenus aujourd’hui entraineurs du RCL. Penses-tu qu’ils peuvent être les personnes idéales pour redresser le club ?
Oui, moi je pense qu’il faut laisser les personnes en place travailler. Lens ne peut pas redevenir le club qu’il était en claquant des doigts, c’est évident. Pour connaitre Jean-Guy [Wallemme], je sais que lui et son équipe font un travail sérieux. Même si tout n’est pas encore parfait, il y a du bon travail de fait. Le président a souhaité revenir aux sources, avec Eric Sikora chez les jeunes, Daniel Leclercq, Jean-Guy Wallemme, Christophe Delmotte
Retraité du football, comment gères-tu ton après carrière ?
Très très bien ! Cela fait dix ans que je m’occupe d’une association, Diambars qui est un projet monté en compagnie de Patrick Vieira et Bernard Lama notamment au Sénégal. L’association grandit et nous commençons à avoir les premiers joueurs qui en sortent. Il y en a certains qui signent des contrats pro à Lille ou au Havre. Nous jouissons aussi de bons résultats scolaires, puisque nous avons un taux de réussite au BAC de 78% contre une moyenne de 35%. Nous avons un bon rapport sport-éducation et nous devenons d’ailleurs une référence, le projet devenant international. De plus, le 1er Janvier 2010 s’est ouvert notre deuxième centre, cette fois en Afrique du Sud, avec comme moteur la prochaine coupe du Monde. Il était temps pour le peuple africain de recevoir enfin une Coupe du Monde.
Propos recueillis par Romain Bucquet pour rclensois.fr