Baptiste Guillaume, comme un air de déjà vu

Nîmes restera à jamais la première équipe à avoir pris la première réalisation de Baptiste Guillaume en professionnel. Attiré par le but adverse, le jeune joueur de 17 ans gravit les échelons deux par deux. U17, U19, CFA et pro, en un an, sa passion est en passe de devenir son métier. Sa tête, elle, reste froide. Un peu comme un ancien de la maison en passe de devenir grand…

Etre surclassé, traverser deux catégories en à peine une saison, monter en pro, rentrer, marquer. Ajouter à ce joueur une préparation à un bac ES. Raphaël Varane ? « Certaines personnes me comparent parfois à lui. » Personne ne leur en voudra. A l’instar du Madrilène, Baptiste Guillaume traverse les étapes à pleine vitesse. Champion de France U17 l’an dernier sous la coupe d’Eric Sikora, l’attaquant originaire de Mons a inscrit samedi son premier but chez les professionnels. Une ascension fulgurante qu’il ne doit qu’à lui même. « Je m’attendais à faire une année entière en U19 », confie-t-il.Baptiste Guillaume
Mais à la mi-saison, Christophe Raymond l’appelle avec l’équipe réserve. Auteur de prestations encourageantes, la convocation en équipe première ne tarde pas. « Avant le déplacement à Clermont, le coach (ndlr, Christophe Raymond) m’a annoncé que je m’entraînais avec les pros. » Loin de lui faire un cadeau, Eric Sikora récompense avant tout « un joueur qui le mérite. Il s’agit de ses mots », affirme Guillaume. Rien n’est acquis, mais la barrière franchie est géante. Lui, l’enfant de Mons tutoie dès lors son rêve de toujours : faire de sa passion son métier.

Signer à Lens : « une chance »

C’est à l’âge de quatre ans que Baptiste Guillaume enfile son premier maillot, rentre dans ses premiers crampons. Le foot, c’est sa came, « mon sport depuis toujours. J’ai toujours voulu être sur le terrain ». De près, son père l’accompagne, l’encadre et le conseil. Ancien footballeur de D2 belge, une blessure vient malheureusement l’arrêter en pleine course. Mais son expérience va servir, son fils en profitera. « C’est grâce à lui que je suis là. Je lui dois beaucoup », confirme Baptiste Guillaume.
Lens le remercie également. Car si aujourd’hui le Racing peut compter sur son jeune attaquant, c’est Anderlecht ou le Standard de Liège qui auraient pu en profiter. « A l’âge de 11-12 ans, ces deux clubs m’ont approché, se souvient-il. Mais comme j’étais trop jeune à l’époque, et puisqu’il n’y avait pas de centres de formation dans ces clubs, mon père a décliné l’offre. » Lens et Marc Westerloppe flairent le bon coup. Le club artésien se positionne trois ans plus tard.
Avec la réussite que l’on connaît. « C’est une chance qui s’offrait à moi. » Il l’avoue sans détour, le club lui était partiellement inconnu. Du moins son ampleur. « Aujourd’hui, je me rends compte que c’est un club de rêve. » Le football commence à prendre une place importante dans la vie de l’adolescent d’alors. Les études passent en premier, « mais peut-être que dans quelques années… »Baptiste Guillaume

« Beaucoup de choses à bosser »

Quatre années plus tard, Baptiste Guillaume commence à faire son trou. Il acquière du temps de jeu et fait trembler les filets adverses. Son style plait déjà. Instinctif, combatif, sa tête reste de plus solidement attachée sur ses épaules. « Je dois encore tout travailler. Le gainage pour résister aux défenses, la vivacité, devant le but. Bref, il y a beaucoup de choses à bosser. » Conscient que rien n’est acquis, il ne compte pas non plus profiter des faveurs d’un coach qui le connaît. « Il n’hésite pas à faire redescendre un jeune s’il sent un coup de moins bien », explique-t-il. Mais pour lui, le fait d’avoir évolué l’an dernier avec son ancien entraîneur U17 joue « énormément. C’est surtout ça, au départ, qui a fait la différence. Que ce soit avec Wylan Cyprien, Ange-Freddy Plumain ou moi. Il sait manier les jeunes ».
Aujourd’hui, Baptiste Guillaume comme l’ensemble de la jeunesse du Racing a beaucoup à gagner. « Je vais continuer à prendre ce qu’il y a à prendre et nous verrons. » Sa route ne fait que commencer. Le monde professionnel s’ouvre au jeune sang et or qui touche du doigt son rêve. Un métier qu’il continue d’apprendre jour après jour. En s’appuyant sur les conseils de tout le monde, mais aussi sur des qualités d’autres footballeurs. Entre autre celles de Zlatan Ibrahimovic. Joueur qu’il admire « que pour le football, pas sa mentalité (rire). J’adore son génie, sa folie, sa force, sa puissance et son charisme. » Si sa carrière pouvait être du même acabit. Qui sait…

Mais en attendant, le jeune homme rentre dans la dernière ligne droite. Celle d’une saison mais surtout celle des cours. « Cela commence à être difficile mais le club m’a adapté un dispositif de cours particuliers à la Gaillette », souligne-t-il. Tiens, comme un certain Raphaël Varane ! La comparaison s’arrêtera là…pour l’instant.

Laurent Mazure
(@Laurentmazure sur twitter)

4 commentaires

  1. #51780 calbuth59 26 -

    wait and see…

  2. #51777 NicoLens 224 -

    Faut pas s’enflammer, il commence tout juste sa carrière. Laissons-le bosser tranquillement.

  3. #51767 WISNIEWSKI 278 -

    il vient de débuter il ne faut pas lui mettre une couronne sur la tête maintenant attendons pour confirmer

  4. #51764 staz59 20 -

    Si jamais il avait un destin a la varane, esperon den profiter plus ke raphael kan meme

Les commentaires sont fermés.

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