Aurier «Je ne me prends pas la tête»

Titulaire cette saison, Serge Aurier a véritablement franchi un palier. A 17 ans, il fait partie des tous meilleurs latéraux de Ligue 1. Le franco-ivoirien nous a livré une interview ce jeudi.

Bonjour Serge Aurier. Vous avez été lancé dans le grand bain rapidement la saison dernière en signant votre première titularisation contre Saint-Etienne. Comment avez-vous vécu ce moment phare de votre carrière ?

 
C’était mes débuts, à domicile devant nos supporters. Contre Saint-Etienne en plus, un match que nous avions gagné, c’est quelque chose qui ne s’oublie pas. J’ai été très surpris d’arriver aussi vite et j’ai essayé de montrer ce que je savais faire.
 
Alors que le club connait des difficultées sportives, vous avez toujours pu compter sur le soutien du public. Cela vous aide t-il moralement ?
 
Bien sûr, le public est très important dans ces moments difficiles. Ils nous suivent partout que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Ce soutien fait vraiment plaisir. A nous de leur rendre la monnaie de la pièce et d’essayer de quitter cette zone rouge avant Noël parce qu’ils le méritent.
 
Récemment, le club n’a pas été épargné par les médias, notamment pour les alercations au sein du groupe. Quels effets ont eu ces problèmes ?
 
Effectivement, c’était une période très difficile mais c’est du passé désormais. Les journalistes ont beaucoup parlé en mal du club, cela a eu un effet négatif dans l’équipe. Mais personnellement, j’ai essayé de rester concentrer dans mon travail. C’est vrai qu’on en veut aux journalistes, car on était déjà dans le trou mentalement, ils ont été un peu durs. Il y a eu beaucoup d’articles sur nous. On en a trop parlé même si on l’a mérité. Maintenant, il va falloir vivre avec ce qui fait notre force.
 
Samedi, vous vous déplacez à Lorient, une équipe réputée pour son beau jeu. A quoi faut-il s’attendre ?
 
Lorient est une très bonne équipe, on l’a vu à Lille même s’ils ont pris six buts. Ils pratiquent un beau football mais ce n’est pas une raison pour avoir peur. Il faut aller chercher des points. Même s’il faudra finir par terre pour gagner la rencontre, on le fera. On voit que contre les équipes qui jouent bien au ballon on s’en sort plutôt bien hormis à Brest où nous avons perdu 4-1. Je ne pense pas que le contenu du match était nul, nous avions envie de bien faire. A Lorient, nous devrons tenter de faire comme à Brest tout en prenant beaucoup moins de buts.

Vous êtes né en région parisienne mais vous êtes originaire de la Côte d’Ivoire. Quelle sélection aimeriez-vous rejoindre en priorité ?
 
Comme je l’ai dit aux journalistes, pour l’instant je ne me prends pas la tête. C’est sûr que j’aimerais évoluer avec la sélection de mon pays d’origine, mais pour l’instant je souhaite me concentrer à 100% sur mon club. J’ai demandé aux dirigeants de m’épargner pour le moment de la sélection, car je n’ai encore rien prouvé et j’ai beaucoup de progrès à faire.
 
Récemment, dans le Canal Football Club, Elie Baup vous a conseillé pour pallier l’absence de César Azpilicueta à Marseille. Cela a dû vous faire plaisir ?
 
Bien sûr, Elie Baup n’est pas n’importe qui. C’était un grand entraineur, et cela me fait très plaisir de voir qu’il suit mes performance. D’ailleurs je tiens à le remercier pour cela, mais comme je l’ai dit, je suis très bien à Lens. Je n’ai pas reçu d’appel de Marseille, et je pense qu’il y a plein de bons latéraux expérimentés en France et dans les championnats étrangers qui peuvent signer là-bas. D’ailleurs je souhaite évacuer toutes ces rumeurs qui m’envoient à Marseille.
 
 
Vous évoluez désormais au poste de latéral droit mais plus jeune, vous évoluiez milieu défensif. Quel poste préférez-vous ?
 
Maintenant, c’est difficile de revenir au poste de milieu de terrain. Après, si c’est pour dépanner l’équipe, alors je me porte volontaire pour le faire. Mais j’ai beaucoup de temps de jeu à ce poste donc je ne vais pas changer.
 
Dans quel domaine pensez-vous devoir vous améliorer ?
 
Cela dépend du coach à qui l’on a affaire. Personnellement, je pense devoir améliorer plein de choses. Il me faut être plus performant, surtout dans la relance et sur les centres. Je pense que cela va venir avec le temps. Il faut l’avis extérieur. Moi je débute, je suis là pour apprendre et avec le temps j’aspire à acquérir plus de confiance.
 
Vous êtes originaire de région parisienne. Comment s’est passée votre adaptation, ici, en Nord-Pas-de-Calais ?
 
Très bien, même si c’était vraiment difficile au début, je quittais ma ville, mes amis. J’ai mis six mois pour vraiment m’acclimater et m’adapter petit à petit. J’ai ensuite fait connaissance avec beaucoup de monde et notamment Olivier Bijotat qui m’entrainait en 14 ans nationaux et qui m’a prodigué beaucoup de conseils. Il a été vraiment très généreux et je lui dois beaucoup. Il m’a tout de suite montré qu’il avait besoin de moi.
 
Avez-vous un modèle, un joueur sur qui vous vous inspirez pour progresser ?
 
Je n’ai pas vraiment de modèle en particulier. En ce moment, j’ai l’occasion de regarder la Ligue des Champions à la télévision. Du coup, je me focalise plus sur les arrières droits, c’est sûr. Mais pas sur un joueur en particulier. C’est une compétition qui fait rêver et j’aimerais avoir la chance de la disputer avec Lens.
 
En dehors du football, avez-vous d’autres passions ?
 
Chez moi je peux faire du tennis et du basket avec mes amis. Quand je descends sur Paris, je joue souvent au basket avec mes amis mais le tennis demeure vraiment ma deuxième passion après le football. J’aime beaucoup en faire.
Interview réalisée par Romain Bucquet pour rclensois.fr
 
Crédit photo : L’Equipe.  

1 commentaire

  1. #14143 loulou59 93 -

    merci pour l’interview , rubio , ce gamin a l’air bien dans sa tête mais il doit encore beaucoup progrésser même si il a le niveau L1 , ces passes a l’adversaire et le fait q’il ne monte pas fait qu’il a encore des choses a apprendre mais a 17 ans ce joueur n’a pas peur de son adversaire.

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