Déplacements autorisés ce week end !

parcageDepuis les attentats du 13 Novembre, les forces de l’ordre sont mobilisés pour l’état d’urgence décrété par le Président de la République François Hollande. A ce titre, le déplacement des supporters visiteurs à travers la France était interdit. Des interpellations ont lieu sur différents stades pour des supporters ayant décidés de se déplacer malgré cette interdiction.

Pour cette semaine, 28 matchs sont au programme en Coupe de la Ligue, Ligue 2 et Ligue 1, les supporters vont pouvoir se déplacer pour encourager leur équipe à l’extérieur. Malgré cela, 7 rencontres classées « à risque » seront touchées par une interdiction de déplacement. C’est le cas pour les rencontres de Ligue 1 opposant Nice et Montpellier, Caen et Paris, Guingamp et Rennes, Lorient et Nantes, Bordeaux et Marseille, en Ligue 2 la rencontre entre Tours et Metz se jouera sans supporters des grenats. Enfin, en Coupe de la Ligue, les supporters de Marseille ne pourront pas être du voyage à Bourg en Bresse.

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3 commentaires

  1. #77622 bichouno62 49 -

    Liberté pour les ULTRAS

  2. #77620 WISNIEWSKI 278 -

    c est la copie du lien en dessous
    14 décembre 2015
    « C’est Vanoise qui nous a vendus »
    Vendredi soir, le RC Lens s’est imposé une nouvelle fois, la deuxième fois d’affilé en fait – l’autre fou de @TontonFriedrich s’occupe en ce moment-même du debrief technico/tactique. Mais avant d’aborder la question de la verte pelouse, BM a souhaité faire un petit focus sur ce qui s’est passé aux abords du stade et dans les tribunes. Un article en deux parties ; on commencera ce soir avec les « parias du stade Charléty ». Témoignages de Pierre, membre des Red Tigers, et de Monique.

    Pierre, membre du bureau des Red Tigers, et Président de l’ANS @A_N_Supporters

    BM : Salut mec, merci d’avoir répondu à notre sollicitation. Pourrais-tu nous expliquer comme vous avez préparé votre « coup » ?

    Pierre : Salut Louis, en fait, la semaine avant la rencontre, nous avons pris contact avec les ultras du Paris FC afin de les prévenir que nous allions nous déplacer. Notre volonté était de s’organiser au mieux afin que déplacement se déroule sans aucun problème. Ils ont d’ailleurs pris nos places le jour même du match. Le vendredi, c’est donc un peu moins de 70 Tigers qui souhaitaient se rendre au match pour supporter leur équipe fétiche. Chacun s’y rend par son propre moyen, et nous avions alors décidé, tout de concert, que personne ne montrerait ses couleurs.

    BM : Mais visiblement, les choses ne se sont pas passées comme prévues…

    Pierre : Ouais, grande surprise à notre arrivée ; on a vite compris que ça ne se passerait pas comme prévu. En fait, un dispositif policier très impressionnant pour un match de Ligue 2 a été déployé. Et, j’insiste bien, alors qu’aucun contentieux n’existe entre les ultras du Paris FC et nous. Dans l’arrêté, il était stipulé que les forces de l’ordre ne seraient pas en nombre suffisant pour assurer notre sécurité…

    BM : Et c’est à ce moment-là que vous apprenez que des supporters lensois ont déjà été arrêtés ?

    Pierre : Oui, mais malgré ce fait, nous avons quand même pris la décision de prendre la route pour aller au stade, qui plus est avec les ultras du Paris FC, afin de démontrer que le dispositif mis en place n’était pas nécessaire. Nous souhaitions juste assister à un match. Nous avons réussi à passer un premier cordon de CRS, puis à atteindre la billetterie afin de pénétrer dans l’enceinte. C’est à ce moment que nous avons aperçu les RG de Lens ainsi que le responsable sécurité du club (ndlr : Damien Vanoise). Les CRS nous ont alors encerclé.

    Certains ont réussi à s’échapper de ce guet-apens. Pour les autres, ce fut un contrôle d’identité, pour ensuite se faire escorter dans le parcage selon des dires de la police. En réalité, la plupart des Tigers ont passé le match au poste de police, pour n’être relâchés qu’au coup de sifflet final.

    BM : Quelles sont les sanctions que risquent les supporters lensois qui ont été interpelés ?

    Pierre : Ils risquent de recevoir un courrier dans les semaines qui arrivent pour se voir notifier une Interdiction administrative de Stade. D’ailleurs les supporters concernés peuvent prendre contact avec nous pour faciliter certaines démarches. Les ultras du Paris FC ont, par solidarité, arrêté toute activité et sont également sortis du stade.

    BM : C’est quand même ridicule… Lensois et Parisiens dans la bonne humeur… qui n’ont pu profiter du match…

    Pierre : Au final, ils auraient pu nous placer dans une partie du stade, tranquillement, mais non, le supporter est aujourd’hui considéré comme un « terroriste ». Certains auront peut-être même la « chance » d’être fichés S suite à ces arrestations. A force de mettre en place de telles mesures, ce sont les pouvoirs publics qui sont en train de radicaliser les supporters.

    BM : J’ai cru lire que l’interdiction de déplacement des supporters allait être un peu assouplie…

    Pierre : Oui, ça sera désormais du cas par cas, mais déjà pour la prochaine journée, les pouvoirs publics ont considéré que le match Tours – Metz devait être classé « match à risques ». C’est complétement débile et disproportionné. On espère encore une fois (oui oui c’est beau de rêver) que les supporters seront écoutés pour la gestion des déplacements et qu’on arrête de nous interdire d’aller supporter notre équipe que par souci de facilité ou encore par manque de compétence pour certains…

    BM : Dernière question, en cette période de Noël ; peux-tu nous parler un peu de la récolte de cadeaux pour les enfants hospitalisés ?

    Pierre : La récolte est terminée. Encore merci à tous les supporters lensois qui ont participés et qui apporteront un peu de bonheur aux enfants hospitalisés. Dans les prochains jours, on va commencer à trier les jouets et les emballer pour ensuite aller les distribuer.

    Monique, supportrice du RC Lens de 63 ans

    BM : Bonjour Monique, peux-tu rapidement te présenter à nos lecteurs s’il te plait ?

    Monique : Bonjour Louis, je suis une ancienne tenancière de café – j’ai mené cette activité pendant près de vingt ans. J’ai commencé à fréquenter les travées du stade Bollaert en 2005 ; c’est mon fils, qui m’a fait découvrir le club en 2005. Dès le premier match à Bollaert, j’ai été prise de frissons tant l’ambiance était poignante. Depuis ce jour, je ne rate plus un match du RC Lens, à domicile comme à l’extérieur.

    BM : Et donc, comment une fidèle supportrice comme toi a pu se retrouver dans un commissariat parisien un vendredi soir ? Cela nous semble peu croyable…

    Monique : Oui, et j’en suis encore choquée… En fait, on s’était donné rendez-vous avec les Tigers, dans un café à proximité du stade Charléty… le Fleurus je crois. On est arrivé par petits groupes vers 18h / 18h30, histoire d’éviter tous débordements.

    BM : Comment était l’ambiance ?

    Monique : Calme, très calme. A la demande des Tigers, aucun supporter n’exhibait ses couleurs. Personne n’était éméché, et compte tenue de mon expérience de tenancière, tu peux bien croire que je sais de quoi je parle. Les supporters du Paris FC étaient également présents, et nous ont aidé à obtenir des places pour entrer dans le stade. Puis, nous sommes partis en direction du stade avec les parisiens.

    BM : Et c’est alors que vous vous êtes fait grillés…

    Monique : A 200 mètres du stade, j’ai aperçu Monsieur Vanoise, qui a reconnu une partie d’entre-nous. Il a directement été parler aux RG, pour leur dire que les supporters lensois étaient arrivés. Aux tourniquets, c’était fini. On s’est fait encerclés par les CRS. Mais j’insiste bien, tout s’est déroulé sans aucun débordement. Les Tigers nous ont dit de rester tranquille, ce que l’on a fait.

    BM : Et donc, toi, Monique, 63 ans, tu t’es fait embarquée par les forces de l’ordre…

    Monique : Par groupe de dix, oui. Tous dans un fourgon, direction le commissariat. Je te le dis, c’est Monsieur Vanoise qui nous a vendus. S’il n’avait pas été là, tout se serait parfaitement bien passé. Une fois arrivée au commissariat, j’étais vraiment stressée ; je me demandais à quelle sauce j’allais être mangée…

    BM : Raconte-nous !

    Monique : Tout c’est extrêmement bien passé. Les policiers ont été très bien avec nous ; on a procédé aux vérifications « habituelles » ; carte d’identité, on nous a retiré nos effets personnels, puis on nous a mis en cellule. Même les policiers semblaient être désolés de ce qui se passait ! Ils m’ont dit que c’était malheureux, mais qu’ils ne faisaient qu’obéir aux ordres… On n’est pas des terroristes bordel ! On nous empêche vraiment de vivre notre passion !

    Retranscrit par Louis de Finesse (@Louis2Finesse)

    Un immense remerciement adressé à Pierre (membre du bureau des Red Tigers et Président de l’ANS) et Monique pour leurs témoignages sans langue de bois.

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